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Actualité militante l'ETA demande un cessez-le-feu

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 6 Septembre 2010.

  1. Pello Urizar, secrétaire général de Eusko Alkartasuna (EA), parti non-violent allié au parti radical indépendantiste basque Batasuna, a confirmé samedi leur demande commune pour un «cessez-le-feu permanent de l'ETA sous vérification internationale».

    «ETA n'aura pas d'autre choix que de répondre positivement et au plus vite» à cette demande, rapportée vendredi par la presse, a-t-il estimé, interrogé par des journalistes lors d'une réunion d'EA à Vitoria (nord).

    Regrettant cette «fuite» dans les médias, M. Urizar a jugé qu'il était «nécessaire d'avoir une claire avancée» de la part de l'ETA.

    Une porte-parole d'EA avait confirmé vendredi à l'AFP l'existence de ce document mais s'était refusée à en confirmer le contenu, soulignant qu'il faisait encore l'objet de discussions avec d'autres partis politiques basques.

    Ces informations alimentent les spéculations sur une annonce prochaine de trêve de l'organisation basque armée, qui n'a plus commis d'attentat depuis août 2009.

    Le texte prône un «cessez-le-feu permanent de l'ETA sous vérification internationale», en parallèle de négociations entre «tous» les partis basques, ainsi que la légalisation de Batasuna, parti interdit en Espagne depuis 2003 en raison de ses liens avec le groupe armé.

    Il réclame le rapprochement au Pays Basque de tous les prisonniers basques et la fin des poursuites contre les organisations de la mouvance radicale.

    Batasuna fait pression depuis plusieurs mois sur l'ETA pour qu'elle renonce à la violence. Le parti radical tente en effet de revenir dans le jeu démocratique pour pouvoir participer aux élections municipales basques de 2011, dont il fait une question de survie politique.

    Le quotidien El Pais a récemment suggéré que l'ETA pourrait annoncer une trêve le 27 septembre pour l'Alderdi Eguna (Jour du soldat basque).

    Le gouvernement socialiste, échaudé par la rupture brutale par l'ETA de sa dernière trêve de 2006, affiche scepticisme et fermeté.

    «La seule chose que nous savons, c'est que l'ETA n'est pas disposée à abandonner la lutte armée. Quant à la gauche indépendantiste, soit elle obtient que l'ETA y renonce soit elle doit se démarquer» du groupe armé, a commenté vendredi le ministre de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba.


    *******************

    L'organisation indépendantiste basque ETA, sans attentat à son actif depuis un an et affaiblie par de nombreuses arrestations, a annoncé dimanche dans des termes flous un cessez-le-feu accueilli dans un scepticisme général en Espagne.

    L'annonce a été faite dans une vidéo transmise à la radio-télévision britannique BBC et au journal basque Gara, proche des milieux indépendantistes et destinataire habituel des revendications de l'ETA.

    Mise en ligne par ce dernier, qui a aussi reçu une retranscription écrite, la vidéo montre trois personnes encagoulées, assises à une table face à la caméra, devant une affiche représentant le symbole de l'ETA, une hache entrelacée d'un serpent.

    «Ces derniers temps, le Pays Basque se trouve à un moment important, à un carrefour», déclare la personne qui se trouve au centre, une femme d'après le son de sa voix.

    L'organisation indépendantiste annonce qu'elle «ne mènera pas d'actions offensives armées» dans le cadre de son action pour l'indépendance du Pays Basque (nord), ajoutant avoir pris cette décision «il y a plusieurs mois», «pour parvenir à un scénario de processus démocratique».

    Elle ne précise pas si ce cessez-le-feu est temporaire ou définitif.

    Le gouvernement socialiste espagnol, échaudé par la rupture brutale par l'ETA de son précédent «cessez-le-feu permanent» de 2006, n'avait pas réagi en fin d'après-midi, se montrant «prudent» et «sceptique» selon plusieurs médias.

    La classe politique exprimait ses doutes devant le flou de l'annonce.

    Celle-ci «est clairement insuffisante», a déclaré Leire Pajin, numéro trois du Parti socialiste (PSOE), demandant qu'ETA «abandonne les armes une fois pour toutes», ce qui semblait anticiper la réaction du gouvernement.

    Cette annonce est «insuffisante», «ambiguë» et «trompeuse», a renchéri Rodolfo Ares, responsable de l'Intérieur du gouvernement socialiste basque.

    Le principal parti d'opposition, le Parti Populaire (droite), jugeait aussi le communiqué «insuffisant». Angeles Pedraza, présidente de l'Association des victimes du terrorisme (AVT), a dit ne lui accorder «aucune crédibilité».

    La mouvance politique de l'ETA a de son côté salué un «apport indiscutable à la paix», même si l'annonce du groupe armé ne répond que partiellement aux attentes de son bras politique interdit, Batasuna, qui venait de réclamer un «cessez-le-feu permanent sous vérification internationale».

    L'organisation «réaffirme son engagement vers une solution démocratique (...) pour qu'à travers le dialogue et la négociation, nous, les citoyens basques, puissions décider de notre avenir de manière libre et démocratique».

    «Si le gouvernement espagnol le veut, ETA est prête aujourd'hui comme hier à convenir de conditions démocratiques minimales nécessaires à la mise en place d'un processus démocratique», poursuit le groupe.

    L'ETA demande à la communauté internationale de participer à la recherche d'une «solution durable, juste et démocratique à ce conflit politique centenaire».

    En France, le porte-parole du principal parti indépendantiste du Pays basque français Abertzaleen Batasuna (AB, modéré), Peio Etcheverry Ainchart, a estimé que les décisions de l'ETA constituent «un changement de stratégie politico-militaire» et traduisent sa volonté de «sortir par le haut en évitant une reddition».

    Fondée le 31 juillet 1959 et considérée comme une organisation terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis depuis 2001, l'ETA est tenue pour responsable de la mort de 829 personnes.

    Elle n'a plus commis d'attentat depuis août 2009 et a été très affaiblie depuis trois ans par des arrestations à répétition, notamment de ses plus hauts responsables militaires et politiques.

    Batasuna, interdit d'activité politique en Espagne depuis 2003, faisait pression depuis plusieurs mois sur l'ETA pour que l'organisation renonce à la violence.

    Le parti radical tente par tous les moyens de revenir dans le jeu démocratique dans le but d'être présent aux élections municipales basques de 2011, qu'il juge cruciales pour sa survie politique.


    [​IMG]

    Le video ici:
    http://www.bbc.co.uk/news/world-europe-11192246

    http://www.youtube.com/watch?v=nRUqhr2IJsU&feature=player_embedded
     
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