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Répression & dérives sécuritaires Les flics ont agit illégalement au G20 / G8 de toronto

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 29 Juin 2010.

  1. Arrestations massives - La police de Toronto persiste et signe

    Un rapport de l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) contredit les propos du chef de police

    La controverse entourant les arrestations massives de la police de Toronto lors du G20 se poursuit. Le chef de police de la ville, Bill Blair, a affirmé aujourd'hui que les actes de ses agents et les méthodes utilisées seront examinés dans les prochaines semaines. Mais pas question pour l’instant de présenter des excuses. Il estime que ses policiers ont bien agi.

    Lors d’une conférence de presse ce matin, la police de Toronto a présenté aux médias des objets ayant été confisqués sur des manifestants. Le chef, Bill Blair, a désigné les dizaines d’objets comme autant «d’armes» destinées à «attaquer la ville».

    Sur les nombreuses tables du quartier général de la police de Toronto, on pouvait voir des masques à gaz, une scie mécanique, des bâtons de baseball, des menottes, des cannes de peinture, des balles de golf et des dizaines d’autres objets. Certains paraissaient plus inoffensifs toutefois, comme des casques de vélos, des balles de tennis et des lunettes de soleil...

    Debout devant les objets, Bill Blair a soutenu qu’il s’agit là de «preuves» de l’étendue «de la conspiration criminelle» projetée par les bandits qui ont infiltré les manifestants. «Ces personnes sont venues pour attaquer notre ville. Ils sont venus pour attaquer le sommet. Ils sont venus pour commettre des crimes et rendre coupables les gens de Toronto», a-t-il dit.

    Pas d’excuses

    Malgré les voix qui s’élèvent pour condamner les 900 arrestations de la fin de semaine et le fait que la majorité a été relâchée sans qu’aucune accusation soit portée, Bill Blair n’a pas présenté ses excuses. Il a par contre confirmé qu’un comité allait se pencher sur les leçons à tirer de la sécurité lors du G20 et que dans le cadre de ce travail — déjà prévu avant les événements —, ce comité allait scruter les tactiques et les agissements des policiers d’une manière large.

    «Tous les aspects seront examinés», a-t-il dit. «Nous pensons que c’est très important, lors d’un événement comme celui-ci, d’une ampleur sans précédent, de comprendre ce que nous avons bien fait et mal fait.»

    Le chef de police a aussi donné des entrevues aux journaux de Toronto pour justifier les agissements des policiers. «On a toujours eu l’intention de faciliter les manifestations pacifiques et respectueuses de la loi. Mais quand un large groupe de personnes — on parle de centaines — commence à poser des actes criminels, il a fallu changer notre réponse à ces agissements», a-t-il dit au Globe and Mail.

    Un rapport incriminant

    Un rapport dévoilé ce matin par l’Association canadienne des libertés civiles (ACLC) contredit toutefois les propos du chef de police. L’ACLC avait plus de 50 observateurs sur le terrain durant la fin de semaine et ceux-ci ont rapporté des dizaines de gestes «illégaux» de la part des policiers.

    L’ACLC joint sa voix à Aministie internationale, qui a réclamé lundi une enquête indépendante sur la sécurité du G20 et les agissements des policiers. Lundi soir, plus de 1000 personnes ont manifesté dans le calme devant le quartier général de la police de Toronto pour exprimer leur colère devant les arrestations massives du week-end, les plus importantes de l’histoire du Canada.

    Un groupe Facebook réclamant une enquête indépendante a été créé par des citoyens et il recueillait, ce matin, plus de 11 000 signatures.

    «Intimidation»

    Intitulé «A breach of the peace», le rapport intérimaire de l’ACLC, qui contient 22 pages — seulement en anglais — avance que les forces policières ont enfreint la loi à plusieurs occasions samedi et dimanche. Le document parle «d’intimidation» de la part des forces de l’ordre, d’arrestations arbitraires et de fouilles excessives. La majorité des détenus n’ont pas pu parler à un avocat.

    «L’ACLC est d’accord avec les policiers pour dire que des éléments criminels se sont intégrés à des manifestants plus pacifiques, peut-on lire. Il n’y a aucun doute que les événements de la fin de semaine étaient difficiles pour les autorités. Mais cela ne justifie pas une suspension massive des droits des citoyens. On peut à la fois trouver déplorable le vandalisme et reconnaître l’importance de maintenir une société libre et juste qui soit exempte d’arrestations arbitraires et de détentions injustifiées. Selon nous, l’existence à Toronto du “Black Block” ne justifie pas la suspension des droits démocratiques des gens de Toronto.»

    La police et les autorités doivent «répondre à plusieurs questions» et être «imputables de leurs gestes», selon l’ACLC. L'Association canadienne des libertés civiles songe d’ailleurs à déposer des poursuites au civil.

    L’organisme se dit notamment troublé par l’arrestation massive survenue le samedi soir à Queen’s Park, près du parlement ontarien, une zone pourtant autorisée à recevoir des manifestations durant la fin de semaine.


    ***************************************


    Canada: le travail des policiers durement critiqué au lendemain du G20

    (AFP) – Il y a 4 heures

    MONTREAL — Des associations de défense des droits de l'homme ont réclamé mardi une enquête indépendante sur le comportement des policiers canadiens, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et arrêté plus de 900 personnes lors des manifestations en marge du G20 à Toronto.

    "Détentions arbitraires", "brutalité policière" et "intimidation" : l'Association canadienne des libertés civiles (ACLC) et la Ligue des droits et libertés dénoncent les violations des droits des manifestants et réclament une enquête publique indépendante.

    "La conduite des policiers (...) était, par moment, disproportionnée, arbitraire et excessive", affirme un rapport de l'ACLC publié mardi.

    "Nous avons entendu différents témoignages inquiétants, portant à croire que le comportement des forces policières était hautement disproportionné en regard de la menace que représentaient les manifestants. Des techniques dangereuses de contrôle de foule auraient été utilisées. Ainsi les forces de l'ordre auraient tiré à bout portant des bombes lacrymogènes sur des manifestants, ce qui est reconnu comme étant dangereux", s'est alarmée la coordonnatrice de la Ligue des droits et libertés, Nicole Filion.

    Amnesty international a réclamé dès dimanche une enquête indépendante pour faire la lumière sur de possibles dérapages. D'autres organisations, partis politiques et citoyens ont dénoncé les actions des policiers lors du sommet.

    La police de Toronto, responsable de la sécurité, a rejeté les critiques lors d'une conférence de presse mardi.

    "La police de Toronto et tous ses partenaires ont fait le serment de protéger le droit des citoyens à manifester pacifiquement au cours de la semaine. Et c'est ce que nous avons fait", a dit son chef, Bill Blair.

    Mais "certaines personnes ne sont pas venues à Toronto pour manifester à propos d'un enjeu particulier ou pour prôner des changements. Elles sont venues pour attaquer notre ville. Elles sont venues pour attaquer le sommet, pour commettre des crimes", a-t-il ajouté, montrant aux médias des "armes" saisies à certains manifestants, machettes et battes de base-ball.

    Plus de 900 personnes ont été arrêtées, ont confirmé mardi les policiers. Il s'agit d'un record absolu au Canada lors d'un seul événement.

    La majorité de ces personnes ont été relâchées sans qu'aucune accusation ne soit portée contre elles. D'autres ont été accusées d'actes de vandalisme, de rassemblements illégaux ou d'agression contre les policiers.

    Quelque 20.000 policiers avaient été déployés à Toronto pour protéger la tenue du sommet du G20 qui a réuni les dirigeants des principaux pays industrialisés et émergents.
     
  2. LA POLICE A MENTIT ET A ARRÊTÉ DES CENTAINES DE MANIFESTANTS PAR RAPPORT A UNE LOI INVENTÉE DE TOUTE PIÈCE !!!!! Ils ont prétendu qu'il y avait une loi permettant d'arrêter tout ceux qui se trouvent a moins de 5m de la barrière, ce qui était un MENSONGE.


    La police de Toronto reconnaît que le décret adopté en catimini par le gouvernement ontarien ne lui a jamais octroyé le mandat explicite d'arrêter toute personne qui se trouvait à moins de 5 m du périmètre de sécurité au sommet du G20, à Toronto, et qui refusait de s'identifier.

    Le chef de la police de Toronto, Bill Blair, l'a reconnu - avec un sourire - devant les journalistes, mardi.

    Non, [aucune loi en ce sens n'existait], mais j'essayais de garder les criminels à l'extérieur.

    — Le chef de police de Toronto, Bill Blair

    Deux jours après la tenue du sommet, le ministère ontarien de la Sécurité publique a indiqué que le décret en question avait seulement permis de mettre à jour la loi qui régit l'entrée d'endroits comme les tribunaux, de façon à y inclure les clôtures du G20.

    Le décret ne faisait qu'interdire l'accès aux rues et trottoirs à l'intérieur du périmètre, ce qui permettait aux policiers d'arrêter quiconque tentait d'y pénétrer.

    Mais jamais il n'a été question d'une zone-tampon de cinq mètres hors des clôtures, comme certains policiers l'avaient laissé entendre, a déclaré une porte-parole du gouvernement. Les changements n'ont fait que modifier les dispositions relatives à la propriété, pas aux pouvoirs policiers, a-t-elle ajouté.

    Le premier ministre Dalton McGuinty n'a pas encore expliqué pourquoi la réglementation avait été adoptée en secret. Il devra sans doute expliquer aussi pourquoi son gouvernement n'a pas corrigé le tir quand les policiers ont véhiculé une interprétation erronée du décret.

    Tout au long du week-end, des personnes ont rapporté que des policiers avaient demandé à des personnes se trouvant dans le centre-ville de Toronto, parfois même très loin du périmètre du sécurité, de s'identifier ou même de les laisser fouiller leurs sacs.

    L'Association canadienne des libertés civiles (ACLC) a par ailleurs réclamé une enquête indépendante sur le travail des policiers durant le sommet du G20. Dans un rapport publié mardi, l'organisme affirme que les policiers n'ont pas respecté les droits constitutionnels des citoyens dans de nombreux cas qu'il a recensés.

    Son rapport a été rendu public avant que la police torontoise n'admette qu'elle avait librement interprété la loi spéciale adoptée par le gouvernement ontarien.
     
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