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Fascisme & extrême-droite Le GUD tente un retour à Lyon III

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 29 Octobre 2011.

  1. Un an après son retour à Paris, le syndicat nationaliste essaye de s’exporter hors d’Île-de-France.

    L’extrême droite ne chôme pas à Lyon. Après la marche des cochons (rebaptisée rassemblement pour la liberté d’expression), la manifestation «contre les casseurs et les racailles», les diverses agressions de militants, la création des Jeunesses nationalistes, voilà que tente de se recréer un GUD (Groupe union défense) local, un an après sa reformation à Paris.

    Le GUD, ou plutôt, officiellement l’UDJ, Union défense de la jeunesse. Un nom proche qui permet, en cas de problème et d’éventuelle décision de dissolution par la justice, au label GUD de survivre aux époques et de continuer d’exister sous un autre nom. Une stratégie également adoptée par la jeunesse identitaire sous ses différentes formes régionales (Nissa Rebella, Reybene, Projet Apache…). Ce qui ne vas pas empêcher l’UDJ d’apposer le sigle GUD sur divers tracts. Comme l’explique le chercheur Nicolas Lebourg, «il y a en fait des GUD: est GUD qui dépose la “marque” et a les moyens de faire respecter son usage». Le mouvement a pu ainsi revêtir divers noms selon les époques et les filières universitaires, qu’il soit syndicat ou organe de jeunesse d’un parti nationaliste.
    Soutien à Bruno Gollnisch

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    Le choix de l’UDJ est, ici, une reprise du nom de la structure parisienne, remise en place il y a un an, dans sa traditionnelle faculté d’Assas. Repris aux Parisiens, également, le slogan “GUD is back”, réutilisé à partir du mois d’août à Lyon. A l’origine de la recréation du mouvement en Rhône-Alpes, on trouve un jeune homme, Steven Bissuel. Jeune, car si celui-ci se préoccupe des problèmes de la fac, il n’est encore que lycéen (même s’il est inscrit en auditeur libre à l’université). Militant nationaliste, il se dit par ailleurs «ami» d’Yvan Benedetti, et participe activement à la nouvelle structure fondée par Alexandre Gabriac, les Jeunesses nationalistes.
    http://www.preference-nationale.net/2011/10/18/jeunesses-nationalistesalexandre-gabriac-souhaite-federer-les-decus-du-fnj/
    On peut le voir à l’œuvre, par exemple, dans cette vidéo.
    http://www.youtube.com/watch?v=H0m9MP1OkQI&feature=youtu.be
    Il était également présent au Forum de la nation, «en tant qu’observateur». Il affirme que le GUD 69, compterait une vingtaine de membres. Du côté de ses opposants idéologiques, on estime qu’ils seraient moitié moins. Un nombre assez faible «qui reflète le fait que le mouvement vient de se créer», explique-t-il. A titre de comparaison, le GUD parisien, après un an d’existence, compte une cinquantaine de membres, selon son numéro deux, Baptiste Coquelle. Un effectif vérifiable par la taille du cortège gudard observé lors du défilé de la droite radicale, le 8 mai dernier à Paris.
    http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2011/05/08/lextreme-droite-radicale-fait-son-8-mai-croix-celtiques-et-radio-londres/


    Être peu nombreux ne les empêche pas d’être actifs. On peut dater l’acte refondateur du syndicat à Lyon par une contre-manifestation, à l’appel du GUD, organisée pour soutenir le retour de Bruno Gollnisch à Lyon III. S’étaient également déplacés ce jour aux côtés des gudards M. Gabriac et M. Benedetti, ainsi que divers nationalistes. Face à eux, la manifestation officielle et déposée, organisée par des syndicats et mouvements de gauche, protestant contre le retour de l’enseignant frontiste. La tension monte vite entre les deux camps, la police intervient pour séparer les deux groupes. Lesinrocks.com révèleront néanmoins que deux jeunes manifestants opposants à M. Gollnisch ont été agressés en rentrant de la manifestation, désignant au moins l’un d’entre-eux comme participant au rassemblement appelé par le GUD. Steven Bissuel dit ne pas connaître les auteurs de l’agression et la condamne fermement. Baptiste Coquelle, condamne également, expliquant: «Si l’on se fait agresser, on va se défendre. Là, aller agresser d’autres personnes comme cela, ce ne peut être qu’une mauvaise publicité, cela doit être une vengeance personnelle. Nous ne pratiquons pas ce genre de chose.» Les Gudards affirment seulement réagir s’il sont attaqués.

    D’ailleurs, occuper la rue n’est, selon eux, pas leur but. Ils expliquent vouloir agir au niveau de la fac, et seulement de la fac. Ainsi, Steven Bissuel, estime combler un manque dans l’offre représentative offerte aux étudiants, critiquant le panel existant. «On trouve à l’UNI des personnes pensant à leur future carrière à l’UMP. L’UNEF, reprend, quant à elle, un grand thème, l’antiracisme, pour rameuter du monde. Ses membres affirment défendre la liberté d’expression. Or, nous avons vu, avec la contre-manifestation organisée pour soutenir le retour de Bruno Gollnisch, qu’ils ont fait totalement l’inverse, c’est à dire priver de liberté d’expression, et même priver de liberté d’étudier, puisque certaines personnes ne pouvaient pas rentrer dans la fac. C’est de la liberté d’expression à sens unique.»
    Implanter la préférence nationale à l’université

    Il voit dans le GUD un mouvement qui a fait «ses preuves, qui a une réputation, une éthique». Pour «le mythe» également, être dans la continuité de ce qu’ont fait les anciens (qui d’ailleurs ont apporté leur bénédiction et épaulent leurs jeunes ouailles), jouer les «gentleman facsistes». Le tout en offrant «une alternative à la Bérézina de la pensée soixanthuitarde qui pullule dans les établissements», face à «l’UNI, la droite molle, ou l’UNEF, syndicat de gauche, voire d’extrême gauche». Il compte attirer des membres en proposant «une doctrine nationaliste», inscrite dans la mouvance nationale-révolutionnaire, mettant en avant «la France aux Français» et le principe de «préférence nationale». Plus concrètement, il souhaite que le GUD, s’il arrive à s’implanter, puisse s’intéresser «aux étudiants ayant des difficultés pour se loger», ou encore mette en place «un soutien scolaire pour les étudiants en difficultés». Le tout en se concentrant sur l’université «Lyon III, à l’inverse des autres syndicats qui s’occupent , eux, plus des problèmes nationaux que locaux».

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    Et là, petit couac. Ce n’est pas ce qu’estime l’université. Le GUD vient de se faire recaler dans sa demande de “dépôt-référencement”. Une procédure qui permet au syndicat d’être reconnu officiellement et d’avoir une visibilité dans l’établissement. Bernard Pascal, le Directeur général des services (DGS) de Lyon III, leur refuse cet honneur. Il s’en explique dans un mail envoyé au GUD: «L’UDJ (UNION DEFENSE DE LA JEUNESSE) n’est pas une association étudiante et [...] son objet [...] est incompatible avec les dispositions du code de l’Education, d’après lesquelles le service public de l’enseignement supérieur est laïque et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique, principe de neutralité repris par le règlement intérieur de l’université. En conséquence, je vous informe que l’université ne donne pas une suite favorable à votre demande de dépôt-référencement de l’UDJ.» Contacté, le DGS explique qu’on est loin d’associations telles que le Génépi ou l’Afev, qui ont pu obtenir le “dépôt-référencement”, et que la demande a été déposée, qui plus est, par une personne extérieure à l’université. Il explique par ailleurs avoir bien conscience que le GUD a une «volonté de réintégrer Lyon III», ce qu’il «surveille avec beaucoup de vigilance».

    Le DGS trouve également «tout à fait inadmissible d’attaquer un étudiant en train de tracter». Lundi 24 octobre, un militant syndical de l’UNEF distribuait des tracts dans la fac. Nathan de Arriba-Sellier, Vice-président étudiant UNEF de l’université Lyon III, explique «qu’une demi-douzaine de gars en blouson noir les lui ont arraché, l’ont bousculé et insulté». Le groupe se serait ensuite dirigé vers le local de l’UNEF dans lequel les étudiants s’étaient réfugiés et enfermés. «Ils ont recouvert le local d’autocollants du GUD, ont tambouriné sur la porte en criant mon nom», explique Nathan de Arriba-Sellier. Ce que Steven Bissuel reconnaît bien volontier, expliquant simplement que le GUD a mis «un petit coup de pression sans violence». «On a décidé que Lyon III serait à nous», explique-t-il. Le tractage, un point d’achoppement régulier dans l’histoire du GUD si l’on se réfère à la lecture épique des Rats maudits (1), ou encore, plus récemment, à l’affaire de la Sorbonne. Côté UNI, on ne s’inquiète pas trop. «Pour nous, ils n’existent pas pour le moment», explique le responsable Guillaume Bonnier. «Il y a déjà eu une tentative de reformation l’an dernier qui a avorté rapidement». Il attend de voir si cette nouvelle tentative va prendre ou pas, dubitatif.

    Reste donc à savoir si, au-delà de ces petits coups d’éclats, le GUD arrivera à s’implanter. Le syndicat affirme vouloir se présenter aux élections étudiantes. Si celles du CROUS sont inatteignables pour lui, il estime avoir une chance à celles du conseil d’administration de l’université. Avant cela, le GUD, au niveau national, promet d’organiser un meeting à Paris en début d’année 2012.

    Julien Licourt

    (1) Les Rats maudits. Histoire des étudiants nationalistes 1965-1995. Collectif. Éditions des Monts d’Arrée.

    http://www.preference-nationale.net/2011/10/28/le-gud-tente-un-retour-a-lyon-iii/
     
  2. PapaSchultz
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    PapaSchultz Membre du forum Membre actif

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    Déc 2010
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  3. libertaire
    haha ils sont trop drole , on dirais des vielles cathos outrée ,alala ils sont vraiment gerbant et puis salir une musique si magnifique avec leur putain de vidéo ça m'donne encore plus la gerbe.En tout cas bon courage à tout les militants antifa de Lyon car on peut voir que vous avez beaucoup de boulot en ce moment.
     
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