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Religion la sérotonine, molécule qui donne la croyance

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Maxou, 30 Octobre 2011.

  1. Maxou
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    Maxou chercheur Membre actif

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    Oct 2011
  2. libertaire, auto-gestionnaire, individualiste, progressite
    "Un élément important pour se (re)dire que la croyance vient du subjectif de l'être humain, qu'en aucun cas les religions sont légitimes, et qu'on ne peut pas baser une vie sociale sur la religion ou la croyance. Il est important, à mon avis, de rejeter tout pouvoir mental des religions." (Maxou).

    SCIENCE - La neurobiologie démontre que l'humain est prédisposé au sentiment religieux. Une certaine molécule jouerait un rôle crucial.

    Des neurobiologistes l'affirment: l'homme est programmé à croire en quelque chose de supérieur via la structure de son cerveau, et d'une molécule, dont le rôle crucial chez les croyants vient d'être identifié. C'est ce que nous apprend Science et Vie[1], qui consacre son numéro d'août aux origines biologiques de la croyance. Blasphème? Ces travaux ne visent pas à contester l'idée du divin, prévient la revue. Ce que la science met en évidence, c'est simplement que nous sommes très bien équipés pour croire.
    Dans l'aventure de la «neurothéologie», une étape décisive semble avoir été franchie par la neurobiologiste Jacqueline Borg et son équipe de l'Université Karolinska de Stockholm (Suède). Leurs travaux ont démontré que la religiosité (la propension à voir le monde comme habité par le divin) dépendrait du taux de sérotonine, un neurotransmetteur[2] déjà connu pour être susceptible d'engendrer des états similaires à ceux produits par certains psychotropes: modifications de la perception sensorielle, hallucinations, sensation de fusion avec le monde. Soit les sensations que les mystiques éprouvent au cours de leurs états extatiques...
    Il s'agissait de vérifier la supposition que ces expériences mystiques étaient sous-tendues par la sérotonine. Les travaux de la chercheuse vont dans ce sens: en soumettant à quinze volontaires quelque 240 questions permettant d'évaluer l'importance de vingt-cinq aspects fondamentaux de la personnalité (impulsivité, crainte de l'inconnu, etc.), Jacqueline Borg a remarqué que la religiosité était le seul paramètre corrélé avec la densité de sérotonine.
    Pour autant, cette dernière n'est pas une «molécule de la foi»: «Si la croyance en Dieu peut être favorisée par l'action d'une molécule comme la sérotonine, elle ne peut en aucun cas se résumer à son action exclusive», commente Catherine Belzung, biologiste à l'Université de Tours (France).
    La cartographie religieuse du cerveau
    De fait, la structure du cerveau nous programmerait également à croire: c'est ce qu'a démontré en 2001 une expérience menée avec huit moines tibétains plongés dans un état de méditation débouchant sur une sensation de symbiose. On a remarqué que plus la méditation semblait profonde, et plus l'activité de la partie arrière supérieure du crâne était ralentie. Or il se trouve que l'une des fonctions de cette zone cérébrale permet de distinguer son corps de l'environnement et de s'orienter dans l'espace. D'où l'émergences, chez les moines étudiés, d'altérations et de la sensation de fusionner avec l'Univers. D'autres travaux indiquent même que ce serait tout un réseau cérébral qui serait mobilisé dans la propension à ressentir une présence divine!
    L'émotion plus forte que la raison
    La psychologie, pour sa part, a démontré que l'humain a une perception innée du monde qui fait la part entre le «surnaturel» et le réel. Si bien qu'en contredisant notre entendement, les croyances religieuses (miracles, entités invisibles...) provoquent une réaction émotionnelle forte qui, paradoxalement, nous conduirait tout naturellement à leur attribuer un «pouvoir explicatif supérieur».
    L'anthropologue Scott Atran précise que le surnaturel, soit le «monde contre-intuitif», ne doit pas être trop éloigné de la réalité pour être pris au sérieux, car le cerveau ne peut pas gérer de trop nombreuses entorses au réel. De plus, l'acceptation du surnaturel est favorisée par l'ambiance émotionnelle et collective des rites (musique, gestuelle, prière) et par le sentiment de sacrifice et de soumission. «Au bout du compte, l'émotion est plus forte, plus convaincante que la logique et la raison.»
    Cerise sur le gâteau de la neurothéologie, une étude étasunienne a démontré que, parce qu'elle répond aux angoisses existentielles des croyants et crée un lien social, la religion agit sur la santé de ces derniers, qui vivent en moyenne 29% plus longtemps que les non-croyants! Petit quiz: à quel âge est mort le patriarche Mathusalem?

    Cet article provient de Le Courrier
    http://www.lecourrier.ch/


    http://www.lecourrier.ch/modules.php?op=modload&name=Ne wsPaper&file=article&sid=39937 &mode=thread&order=0&thold= 0
     
  3. Maxou
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    Maxou chercheur Membre actif

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    Oct 2011
  4. libertaire, auto-gestionnaire, individualiste, progressite
    Le concept de "dieu" ne représente que l'inconscient de l'homme ; et cet inconscient est situé avant tout matériellement, peut-on dire, dans le système nerveux entérique, c'est-à-dire dans l'estomac et les intestins qui comporteraient, selon le professeur Jerzon, un américain, 100 000 000 de cellules (en l'occurrence des neurones). L'estomac fabriquerait 20 neuro-transmetteurs sur 40, dont particulièrement la sérotonine qui est fabriquée par l'estomac à 95 % et qui serait responsable de l'humeur, de la dépression et de la schizophrénie. La sérotonine rend le cerveau très sensible.

    Par voie de conséquence, cela a à voir avec la philosophie, car si le concept de "dieu" (aidé par la sérotonine chez certains) ne représente que l'inconscient de l'homme, nous sommes tous des dieux (au sens où nous pouvons créer "dieu") et donc nous n'avons plus besoin de religions. Chacun peut retrouver sa propre spiritualité, individuellement et sans référence à une institution ; cela rejoindrait la philosophie de Jean Jaurès, la philosophie laïque qui peut devenir spirituelle si l'homme s'élève lui-même par la science, la connaissance et la raison.

    Etre libre, c'est être guéri de la "maladie religieuse" due à la sérotonine trop secrétée par l'estomac, c'est comme guérir, par exemple, d'une schizophrénie. C'est à chacun, avec sa liberté, sa conscience, sa raison, de se forger sa propre spiritualité, c'est-à-dire sa propre référence à l'histoire et à l'humanité. Nous n'avons pas besoin de "dieu", ni de religion. A la rigueur, pour parler imparfaitement, nous sommes tous "dieu", car nous pouvons décider du bien et du mal par rapport à ce que nous apprécions de la vie.

    Et si toutefois le concept de "dieu" se met malgré tout sur notre route (parce que nous l'avons adopté un jour et que c'est assez difficile de s'en détacher), sachons trouver le chemin mental qui nous fera le contourner. Nous gagnerons ainsi en liberté et en humanité.

    Si nous nous laissons faire par un concept, nous aliénons notre liberté.
     
  5. ziggourat
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    ziggourat Membre du forum Membre actif

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    Juil 2011
  6. anarchiste
    Informations très intéressantes :) Merci d'en parler ^^