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La révolte des servantes

Discussion dans 'Bibliothèque anarchiste' créé par Marc poïk, 10 Juin 2017.

  1. Marc poïk
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    Marc poïk Sous l'arbre en feuille la vie est plus jolie Membre actif

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    Déc 2016
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    La révolte des servantes

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    Quel vacarme ont armé les servantes de Barcelone quand il s'est manifesté dans les rues de la ville en 1918, dans le but d'attirer l'attention de l'opinion publique sur la situation de l'esclavage qui étaient soumises, depuis des temps immémoriaux, de la part des "Messieurs"!

    En effet, une bonne -- Une 'minyona', Comme ils disent en Catalogne -- C'était, et est encore aujourd'hui, la fille qui, depuis très jeune fille, ses parents, qui généralement vivent dans les régions et les peuples des paysans de la haute Catalogne, D'Aragon ou de Galice, mènent à "servir" à Barcelone, Madrid, etc. À servir les messieurs ! Ces Messieurs étaient des gens de la noblesse, militaires, grands industriels, les commerçants, les médecins et les autres personnes de position plus ou moins élevée que pouvait se permettre le luxe d'avoir une servante. Ça d'avoir un service, avant -- Et nous pensons que maintenant aussi --, " portait " beaucoup, et ainsi, certaines personnes racontait avec fierté : " Nous avons même servante !". Il y avait jusqu'à ce qu'il y avait trois ou quatre.

    Ce qu'ils n'avaient pas ces messieurs étaient les salaires qu'ils payaient à celles desventuradas cendrillons, qui devaient se soumettre à tout ; ils étaient maigres salaires aussi que, même, honte de s'en souvenir. Généralement, ils étaient logés dans une chambre misérable, sinistre, dans le grenier de la maison. Les faisaient manger dans la cuisine et presque toujours les nourrissaient à base de les restes que les messieurs n'avaient pas pu ou voulu manger. Les portaient, d'une manière rudimentaire et presque toutes allaient, on peut dire, en uniforme : costume noir, tablier blanc et chaussures basses. Pour arrondir plus les choses, les obligeaient, le dimanche matin, de bonne heure, à aller à la messe. Ce que je voulais dire, donc, que l'église, une fois de plus, comme il l'a toujours fait, approuvait et même santificaba la conduite scandaleuse d'exploitation dont sont victimes ces pauvres créatures.

    Et ne parlons pas des servantes qui n'avaient pas vu le monde par un trou, qui étaient pour la plupart, parce que celles-ci, une fois placées en ville, ils s'occupaient déjà suffisamment les dandys et certains seigneurs de leur montrer ce monde et le trou... D'où le fait honteux que beaucoup, tout d'un coup, ils se voyaient avec le ventre plein, et alors ils étaient licenciées grossièrement par les respectables maîtresses de maison, et ils devaient aller à accoucher là où ils pouvaient, et puis à arrêter des bordels pour Gagner sa vie, en donnant à nourrice de leurs bébés.

    L'Organisation ouvrière confédérale, la cnt, a voulu mettre un terme à cet état de choses d'infamie et de honte qui prévalait à Barcelone. La Fédération locale de syndicats uniques d'ouvriers barcelonais a commandé à ange onglet la mission d'organiser toutes les servantes de la capitale. À cette époque -- Oh, des temps heureux d'abnégation et décollement matérielle des militants syndicalistes révolutionnaires ! --, Ange onglet, exerçant alors la fonction de directeur du journal porte-Parole de la cnt, "Solidarité ouvrière", A accepté avec enthousiasme le nouveau travail qui lui était confié l'organisation, sans laisser la direction du journal confédéral. On a convoqué les servantes de Barcelone pour assister à une réunion sur "le ballon", Une vaste salle de bal qui avait devant le parc de la ciutadella, que les servantes connaissaient assez bien, parce que les dimanches après-midi, seul midi de fête dont ils disposaient, ils allaient à danser avec les soldats, dont certains connaissaient pour avoir Né dans le même village.

    Le spacieux locale de " le globe " S'est avéré insuffisant, car pour pouvoir accueillir toutes les servantes barcelonaises auraient fait manque trois " ballons " plus. Presque toutes les assistants sont sindicaron. Ils ont choisi un conseil, et le syndicat a été constitué. Ils ont débattu et adopté des bases d'améliorations que, tout de suite, ont été présentées à leurs "Messieurs". Sur ces bases, il demandait une augmentation de salaire, la réduction du temps de travail, un jour et demi de fête la semaine, c'est-à-dire, tout le dimanche et le jeudi après-midi. Les "Messieurs", Et bien sûr les "Mesdames", S'alarment de mauvaise façon. " comment pouvait être que les servantes, " ses servantes ", Se laisser séduire par le fainéant et un manipulateur de l'onglet ?" -- Ils disaient celles devous "Sages-femmes". Demandant à Dieu, la vierge, les prêtres confesseurs, aux dirigeants et à la police pour que la révolte des servantes de cesser. " où on a vu ça ? À ces syndicalistes et anarchistes, il faut les poursuivre, de les mettre en prison et les tuer ! ", Il ajoutait encore les gens bien, les gens d'ordre. Heureusement pour eux, les servantes, à qui ils ont entendu -- Et avec quel dévouement ! -- C'était à onglet, parce qu'il voyait un homme simple, sans aucun type de prétention, qui, dans leurs discours clairs, propres et compréhensibles savais interpréter ses envies de revendication et d'amélioration sociale. Les servantes ont manifesté plusieurs fois par les rues de Barcelone, et la police du "casque", Avec ses chevaux, il a essayé à coups de sabre de dissoudre les manifestations, pacifiques mais énergiques. Jamais, cependant, il s'est rien passé de grave.

    Enfin, les servantes ont gagné la bataille. Toutes les revendications ont été comblés par leurs employeurs, lesquels, en outre, ils ont dû reconnaître, même à contrecœur, le syndicat ouvrier des servantes de Barcelone.

    Ce triomphe des servantes barcelonaises ce fut aussi celui de l'organisation ouvrière confédérale, qui, pour la première fois dans le monde -- Cela peut se dire bien haut et avec toute la dignité --, Il a défendu dans tous les domaines à ces filles qui, jusqu'alors, avaient été laissées de la main de Dieu et du diable. Quel honneur pour la c.n.t. et pour ses militants de cette époque glorieuse !

    Joan Manent et recours (1976): Souvenirs d'un syndicaliste libertaire. Editions de Paris ; Pag. 31.
     
  2. Barbe_Noire ou l'un de ses multi-comptes
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    Barbe_Noire ou l'un de ses multi-comptes Pirate & corsaire Expulsé par vote

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    Août 2016
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