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Je vais faire grimper la moyenne d'âge.

Discussion dans 'Présentations des nouveaux membres' créé par Roaringriri, 26 Février 2023.

  1. Roaringriri
    Offline

    Roaringriri Membre du forum Compte fermé Membre actif

    74
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    Fev 2023
    Homme , 73 ans
  2. anarchiste, anarcho-communiste, révolutionnaire
    Salut à tous.
    Mes premiers contacts avec l'anarchisme plus ou moins organisé, datent d'une grève dans un lycée à Dax en 1964.
    J'avais 13 ans le lycée était fermé, et j'étais interne, on était une dizaine livrés à nous mêmes, et avec aucune conviction particulière, sauf une haine farouche de l'administration de l'époque, qui n'hésitait pas a nous cogner dessus, ce que d'ailleurs nous essayions de leur faire payer hors les murs.
    Comme on s'emmerdait ferme, on fabriquait des explosifs, avec du Chlorate de soude (jadis en vente libre comme désherbant), ça faisait un peu de bruit dans le quartier, et on a vu arriver un vioque (vu de mes 13 ans), qui est venu nous expliquer avec un accent espagnol à couper au couteau, qu'il ne fallait jouer avec ces trucs pour rien, et que comme on n'avait aucune idée derrière la tête, c'était seulement dangereux et idiot.
    Ce type s'est présenté comme "anarchiste espagnol en exil", et il a commencé à nous raconter sa vie.
    Ca n'a pas servi à grand chose sur le moment, mais on découvrait un nouveau continent.
    Une vie après ça, je suis toujours anarchiste, et j'ai essayé de vivre selon mes principes, ni exploiteur, ni exploité.
    Pour pas mal d'entre vous, tout ça doit tenir quasiment de l'archéologie.
    Finalement, nous avons en commun un mot assez largement indéfinissable, que chaque génération ré-interprète.
    68 bien sur, a vu l'auto-dissolution de l'anarchisme dans le mouvement, comme un "poisson dans l'eau", mais la révolte éteinte, il a été incapable de dépasser ses origines, et de passer d'une idélogie justicialliste de révolte contre la misère, à la construction d'une véritable alternative philosophique solide, dans une société qui arrivait à l'abondance productive.
    L'abondance productive est le seul poison mortel pour le Capitalisme, il ne peut se présenter comme indispensable, et imposer ses lois, que pour prétendre résoudre les pénuries, et il doit en permanence en fabriquer de nouvelles, réelles ou fictives.
    Et la fausse piste d'aujourd'hui, que l'anarchisme doit à tout prix éviter s'il veut exister, c'est d'accepter de l'accompagner dans ses mensonges.
    M'étant régulièrement fait censurer et/ou virer de plusieurs forum, le dernier étant le Club de Médiapart, (le Journal Officiel de toutes les fausses consciences), je fais escale ici.
     

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