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Guerres & impérialisme Israël entend neutraliser la flottille internationale à destination de Gaza

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 24 Juin 2011.

  1. Israël se dit « déterminé » à intercepter la flottille internationale qui entamera dans quelques jours un périple vers la bande de Gaza afin de briser le blocus imposé par l'État hébreu.

    « Israël a le droit à l'auto-défense », a prévenu l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Ron Prosor. « La flottille ne présente rien de constructif », relève de la « provocation et n'a rien à voir avec une aide humanitaire », a-t-il soutenu, estimant qu'elle s'inscrivait « clairement dans une démarche politique ».

    Les Israéliens ont averti qu'ils feraient tout pour neutraliser la flottille. L'armée israélienne dit avoir mis au point de nouvelles tactiques pour éviter de renouveler le drame survenu avec une flotille parrainée par une ONG turque, en mai 2010.

    L'arraisonnement mené par un commando israélien s'était soldé par la mort de neuf militants pro-palestiniens, et 45 autres avaient été blessés. L'opération avait entraîné une vague de protestations au sein de la communauté internationale.

    La « Flottille de la liberté II » est composée de 11 navires, dont le bateau canadien Tahrir, qui doivent appareiller de Grèce la semaine prochaine pour transporter de l'aide humanitaire à Gaza. Un des responsables de l'organisation grecque Un bateau pour Gaza a indiqué que certains bateaux appareilleraient de divers ports grecs et que d'autres traverseraient les eaux grecques de façon à ce que tous les navires puissent se rencontrer au large.

    Chypre interdit tout appareillage pour Gaza

    Les autorités chypriotes ont de leur côté interdit tous les appareillages de navires vers la bande de Gaza. L'interdiction concerne les navires chypriotes et étrangers, a précisé jeudi le ministère des Transports.

    Lynn Pascoe, secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des affaires politiques, a pour sa part réitéré devant le Conseil de sécurité l'opposition de l'organisation à toute flottille tentant de forcer le blocus israélien de Gaza. « L'assistance à la population de Gaza doit être livrée par les canaux officiels », a-t-il soutenu.

    « Le secrétaire général Ban Ki-moon a demandé et écrit une lettre aux gouvernements concernés pour qu'ils usent de leur influence pour décourager les flottilles qui représentent un potentiel d'escalade dangereuse », a-t-il ajouté.

    Les États-Unis ont d'ailleurs mis en garde leurs ressortissants contre toute velléité de prendre part à l'opération. Le Canada a lui aussi tenté de décourager les militants à y participer, leur demandant de faire parvenir leur aide par l'entremise d'organismes établis, comme la Croix-Rouge. Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a même qualifié l'initiative d'« action provocatrice ».

    Au total, 35 Canadiens seront du voyage, dont cinq Québécois.
     
  2. melooo
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    melooo Nouveau membre

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    Avr 2008
  3. libertaire, anarchiste, auto-gestionnaire
    AVIS LÉGAL CONCERNANT LE DROIT MARITIME INTERNATIONAL

    L'ambassadeur Craig Murray a été chef suppléant de la délégation britannique à la Commission préparatoire des Nations Unies sur la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Il a également été directeur adjoint de l'équipe qui a négocié les frontières maritimes du Royaume-Uni avec la France, l'Allemagne, le Danemark (îles Féroé) et l'Irlande.

    En tant que chef de la Section maritime du Foreign Office et du Commonwealth, il était responsable de fournir en temps réel les autorisations juridiques et les approbations politiques liées aux manœuvres d’accostage de la Royal Navy dans le Golfe Persique suite à l’invasion irakienne du Koweït, dans le cadre de la mise en application du blocus autorisé par l’ONU sur les cargaisons d'armes irakiennes.

    L'ambassadeur Craig Murray est une autorité mondiale sur le droit maritime et sur les questions d'arraisonnement des navires.

    Voici son analyse du blocus israélien de Gaza et du droit de la flottille de Gaza d'appareiller :

    « Sur le plan légal, la situation est claire. Un navire qui se trouve hors des eaux territoriales (limite des 12 milles marins) d'un État côtier se trouve en ​​haute mer et sous la juridiction exclusive de l'État duquel il bat pavillon. Le navire dispose du droit de passage en haute mer. L'État côtier concerné peut réguler l'activité économique et exploiter les ressources de la mer et du plateau continental jusqu'à une distance 200 milles marins, jusqu'à la fin du plateau continental, ou à l'intérieur d’une frontière convenue. Mais dans le présent cas, il n’y a aucune indication de pêche, de forage ou d'autre activité économique. Le navire a donc le droit de libre passage ».

    « Le droit de libre passage est garanti par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer dont les États-Unis sont signataires. Lorsqu'un incident survient en haute mer sur un navire battant pavillon des États-Unis, l’incident tombe sous la compétence des États-Unis. Un navire est autorisé à faire appel à la protection de l'État du pavillon du navire contre les attaques en haute mer ».

    « Israël a imposé un blocus sur Gaza et a justifié ses précédentes attaques meurtrières contre des navires civils neutres en haute mer en s’appuyant sur la couverture juridique du Manuel de San Remo sur le droit international applicable aux conflits armés en mer ».

    « Mais l’argument est faussé à la base et il perd toute substance à la lumière d’un seul fait central: San Remo ne concerne que les blocus mis en application dans le cadre de conflits armés. Présentement, Israël n'est pas engagé dans un conflit armé et dit ne pas rechercher le conflit armé. San Remo ne confère aucunement le droit d'imposer un blocus permanent hors du cadre d'un conflit armé, et de fait, il exclut spécifiquement l'application qu'il considère comme illégale d'un blocus à une population entière ».

    « Il ne s'agit pas de nier qu'Israël subit des attaques terroristes sporadiques émanant de la bande de Gaza. Mais cela est loin d'atteindre le niveau d'un conflit armé pouvant engendrer le droit d'imposer un blocus naval limité selon les critères de San Remo. À titre de comparaison, l'impact meurtrier des attaques de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) sur le Royaume-Uni durant les années 1970 et 1980 a été bien plus lourd et a causé beaucoup plus de morts que toutes les pertes infligées par Gaza à Israël. Malgré cela, il ne viendrait à l'idée de personne de soutenir que le Royaume-Uni aurait eu dans les années 1970 et 1980 le droit d'imposer un blocus naval général contre la République d'Irlande, même s’il était évident qu'elle constituait la base opérationnelle et d'approvisionnement de l'IRA. Les arguments avancés par Israël pour légitimer ses actions maritimes contre des navires civils neutres en vertu de San Remo sont fondés sur un plaidoyer de justification et sur une définition restreinte à l’excès du terme « conflit armé ».

    Pour de plus amples informations, veuillez contacter Craig Murray à [email protected].

    www.tahrir.ca
     
  4. Israël se dit déterminé à intercepter une nouvelle flottille humanitaire à destination de Gaza, dont le départ est prévu en fin de semaine. Les organisateurs dénoncent des pressions de l’État hébreu qui continue d'imposer un blocus condamné par l'ONU.

    « L'État d'Israël est déterminé à empêcher l'arrivée de la flottille à Gaza ». Le message, qui provient d’un communiqué du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou diffusé lundi, est clair : l’État hébreu ne laissera pas de nouvelles embarcations internationales transportant de l’aide humanitaire entrer sur le territoire palestinien.

    L’arrivée annoncée d'une prochaine flottille internationale a déclenché dimanche une délibération du cabinet de sécurité israélien, qui regroupe les principaux ministres du gouvernement. « Les ministres ont décidé de ne pas autoriser les bateaux à jeter l'ancre à Gaza, même s'ils seront autorisés à décharger leur cargaison à Ashdod (port israélien) ou dans le port égyptien d'El-Arish », a ensuite déclaré la radio militaire. Une décision qui ne dévie pas d’un iota de celles qui avaient été prises concernant les précédentes opérations du même type.

    Comme il y a un an, l’armée israélienne a annoncé craindre la présence « d’éléments radicaux » (comprendre islamistes) au sein des passagers de la flottille, suite à l’obtention d’informations provenant du renseignement militaire. « Leur intention est manifestement de provoquer, ils cherchent la confrontation et le sang et à passer à la télévision », a fustigé mardi le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman à la radio israélienne.

    Collaboration sous condition

    Autre cause de réticence, Israël dit être certain « qu'un des bateaux transporte des produits chimiques incendiaires dangereux », comme l’a annoncé la porte-parole de l’armée nationale Avital Leibovitz. En cas ou le contraire serait prouvé, l’armée s’est dite prête à collaborer - à ses conditions - avec la flottille : « si aucune arme ou munition n'est trouvée, la cargaison sera transférée dans sa totalité à Gaza », a annoncé la radio militaire.

    En tout, neuf ou dix bateaux devraient tenter d’accoster à Gaza. Des militants pro-palestiniens venus de 22 pays y sont embarqués pour livrer de l’aide humanitaire aux Palestiniens sous blocus d’Israël. Ils seraient 350 en tout, et parmi eux, des députés français, suédois, norvégiens et espagnols, des artistes, des écrivains, dont pour la seconde fois l'auteur de polars suédois Henning Mankell, ainsi que 30 à 50 journalistes.

    Ces derniers ont d’ailleurs échappé aux sanctions prévues par Israël à leur encontre. Soucieux de ne pas répéter le fiasco de l’an dernier, les autorités sont revenues lundi sur leur décision d’interdire les membres de médias internationaux d’entrée sur le territoire israélien pendant une période de 10 ans. Tous les participants devraient se retrouver jeudi ou vendredi au large de la Crète, ont indiqué les organisateurs.

    Du côté des pays concernés par cette opération, les recommandations et réactions sont mitigées. D’après une annonce de la radio publique, l'Égypte aurait déjà accepté l’accostage des bateaux au port d'El-Arish, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de la frontière égyptienne avec Gaza. En Grèce, selon les militants pro-palestiniens, les autorités feraient obstacle au départ de la flottille via des procédures administratives. Le pays subirait des « pressions d’Israël », et l’un des organisateurs de l’opération a par ailleurs noté lundi soir la détérioration de l’un des navires concerné, un « acte de sabotage », selon lui.

    Contacts entre Tel-Aviv et Ankara

    À l’instar de la Grèce, Les États-Unis et la France ont déconseillé à leurs nationaux de monter sur l’une des embarcations, craignant une répétition du drame de « la flottille de la liberté » pour Gaza en 2010. Dans cette opération humanitaire qui avait tenté de briser le blocus israélien, l’attaque d’un commando israéliens contre le ferry turc Navi Marmara, avait coûté la vie à neuf militants.

    Le même navire turc s’est retiré la semaine dernière de la nouvelle expédition. Les souvenirs de l’attaque sont encore douloureux et pèsent sur les relations entre Israël et la Turquie. L’an dernier, Istanbul avait déclaré par la voix de son président Abdullah Gül que les relations avec Israël, ancien allié stratégique d'Ankara, ne seraient plus jamais les mêmes. Depuis lors, les tentatives de réconciliation étaient restées vaines.

    Mais la donne pourrait aujourd’hui changer. Selon le quotidien israélien Haaretz, paru ce mardi, les deux pays mèneraient secrètement des pourparlers pour tenter de trouver une issue à la crise diplomatique. Les contacts seraient menés par un envoyé du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et par le sous-secrétaire au ministère turc des Affaires étrangères, Feridun Sinirlioglu. (Avec agences)

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