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Guerres & impérialisme Israël craint un Printemps palestinien

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 17 Mai 2011.

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    Israël sous la menace d'un Printemps palestinien
    Dimanche, des manifestants palestiniens à la frontière libano-israélienne. Israël craint aujourd'hui un soulèvementà l'intérieur de ses frontières.
    Reuters

    Le ministre de la Défense, Ehoud Barak, redoute une contagion des manifestations qui ont fait au moinstreize morts, dimanche. Mais, cette fois, à l'intérieur des frontières.
    Israël semblait plongé dans un abîme de perplexité, hier, au lendemain de la commémoration de la Nakba, la « Catastrophe » que fut, pour les Palestiniens, la création de l'État juif en mai 1948.

    Elle a pris, dimanche, une tournure inattendue, quand des milliers de Palestiniens ont marché sur ses frontières à partir de la bande de Gaza, de la Syrie et du Liban. « Il n'y a plus de frontières », s'alarmait, hier matin, le quotidien Yediyot Aharonot, alors que la presse s'inquiète d'un « encerclement ».

    Pour stopper les Palestiniens qui avaient commencé à franchir les clôtures, l'armée a ouvert le feu, faisant au moins treize morts et trois cents blessés. « Le bilan n'est pas bon », a admis, hier, le chef de l'état-major, Benny Gantz, cité par la radio publique. Les images de soldats israéliens tirant sur des Palestiniens armés de drapeaux (et parfois de pierres) ont fait le tour du monde.

    Netanyahou lâche du lest

    La plainte qu'Israël entend déposer, à l'Onu, contre la Syrie et le Liban paraît vouée à l'échec. « La cote d'Israël aux Nations unies est à son plus bas historique », déplorait, hier, devant des députés, Gabriela Shalev, l'ancienne ambassadrice israélienne auprès de l'Onu. Si Damas a pu souffler sur les braises, les jeunes Palestiniens ont surtout pris modèle sur les manifestants de Tunis et du Caire, et répondu à des appels diffusés sur les réseaux sociaux.

    Pour se tirer de ce mauvais pas, Benyamin Netanyahou a lâché du lest, hier, et débloqué 62 millions d'euros de taxes dues à l'Autorité palestinienne. Il les avait gelées, début mai, pour sanctionner la réconciliation entre le président Mahmoud Abbas et les islamistes du Hamas.

    Le Premier ministre israélien cherche surtout à déminer la visite qu'il doit effectuer, vendredi, à Washington. Barack Obama, dont l'émissaire pour le Proche-Orient vient de jeter l'éponge, est furieux de la manière dont Netanyahou a saboté sa relance du processus de paix avec les Palestiniens, en refusant obstinément de stopper la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-est.

    Cette délicate visite intervient dans un climat régional bouleversé : Mahmoud Abbas entend proclamer l'État palestinien d'ici à l'Assemblée générale de l'Onu, en septembre et le seul dirigeant arabe qui pouvait réellement l'en dissuader, Hosni Moubarak, a été happé par le Printemps arabe.

    D'ici à cette date, le ministre israélien de la Défense, Ehoud Barak s'attend une contagion : « Nous n'en sommes qu'au début [...] Le danger, c'est que d'autres manifestations de ce genre se produisent, pas nécessairement près des frontières, mais en d'autres endroits », déclarait-il, hier, à la télévision. Autrement dit, autour des colonies juives de Cisjordanie, voire à l'intérieur d'Israël, qui compte 20 % de citoyens arabes.

    Pour l'éditorialiste du Haaretz Aluf Benn, cela ne semble plus faire l'ombre d'un doute : « La révolution arabe frappe aux portes d'Israël. »
     
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