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    Des représentants syndicaux ont mis en œuvre des méthodes pour le moins drastiques, lundi dernier, lorsqu'ils se sont présentés sur le chantier de Trois-Rivières sur Saint-Laurent, sur le bord du fleuve.

    Selon les travailleurs qui se trouvaient sur les lieux, ils auraient coupé l'alimentation en air des plongeurs. Deux plongeurs se trouvaient dans l'eau à ce moment-là.

    Arguments convaincants

    Dès leur arrivée, les représentants syndicaux ont demandé qu'on arrête immédiatement les travaux. Devant le refus de certains travailleurs, un des représentants a décidé d'arrêter la génératrice, coupant l'alimentation électrique des radios, des lumières, mais aussi du compresseur qui achemine l'air respirable aux plongeurs.

    Ces derniers, qui disposent de deux systèmes d'urgence pour l'alimentation en air, étaient tout de même en furie à leur sortie de l'eau.

    Éric St-Onge, qui fait partie de l'équipe de plongeurs, se trouvait sur le sol quand les événements sont survenus. Il a fait part de sa colère aux visiteurs du syndicat, mais leur réponse ne l'a pas apaisé. «Je leur ai dit qu'il aurait pu y avoir un incident, ou même quelque chose de grave, une mortalité. Je me suis fait répondre qu'à moi-même, il pourrait peut-être arriver un accident», relate-t-il.

    Aucun rapport officiel n'a été remis à la police et il n'y a pas eu de blessés, mais les personnes touchées ne comptent pas en rester là.

    Colère

    «C'est une autre situation carrément dégueulasse, on me l'a appris [jeudi] matin», a dénoncé Patrick Daigneault, le président de la CSD-Construction qui a dévoilé l'information en pleine commission parlementaire à Québec.

    La révélation a estomaqué la ministre du Travail, Lise Thériault, qui dénonce elle-même depuis mardi des cas de violence et d'intimidation.

    Les paroles du responsable du chantier font écho aux propos de la ministre. «On ne porte pas de jugement sur les revendications de ces gens-là. Le jugement qu'on porte, c'est sur la façon dont ils s'y sont pris pour s'introduire sur nos chantiers. De toute façon, ils ont tous traversé la barrière ici en infraction de sécurité: pas de chapeau, pas de bottes, pas de dossards», lance Paul Gendron.

    De son côté, la FTQ-Construction émet des réserves sur ce qui s'est réellement produit. «La version que j'ai eue de cet incident-là, c'est que c'est un des travailleurs du chantier qui aurait, dans un moment de confusion, lorsque les gens sont arrivés sur le chantier, arrêté la génératrice», rapporte son porte-parole, qui précise que «si vraiment on a arrêté de façon volontaire la génératrice, ce n'est pas acceptable».

    Appuis à la ministre

    La CSD-Construction, qui représente environ 14% des travailleurs de l'industrie, comparaissait jeudi en commission parlementaire pour commenter le controversé projet de loi 33 sur le placement syndical.

    Malgré certaines réserves, l'organisation syndicale a donné son appui à la ministre Thériault quant aux grands principes du projet visant à confier la référence des travailleurs à la Commission de la construction du Québec.

    «Sans égard à l'allégeance syndicale, les travailleurs devraient être capables de travailler et devraient choisir leur organisation syndicale en fonction des services proposés et non sous des menaces ou des contraintes en se faisant dire: "Si tu n'es pas de telle étiquette syndicale, tu ne travailleras pas"», a déclaré le président de la CSD, François Vaudreuil.

    «Jamais je croyais qu'une ministre du Travail aurait l'audace de poser la question de cette façon et sachez qu'à la CSD, on est d'accord avec ça en entier. C'est fondamental pour nous», a-t-il renchéri, tout en exprimant des divergences quant à la façon de mettre en place un nouveau système. La CSN-Construction a également donné son appui à la ministre en après-midi.
     
    Dernière édition: 28 Octobre 2011
  2. FTQ : «Des gens qui n'ont aucun sens du syndicalisme»

    MONTRÉAL - À l'issue d'une semaine mouvementée dans le secteur dans la construction, la CSN ne digère toujours pas les actes d'intimidation auxquels ont été confrontés certains de ses membres.

    Qualifiant de «pénibles» les derniers jours, Aldo Miguel Paolinelli, président de la CSN-Construction a dénoncé les interventions musclées dont ont été victimes les travailleurs en début de semaine.

    «Il y a eu des incidents extrêmement malheureux, provoqués par des gens qui n'ont aucun sens du syndicalisme. On ne peut pas tabasser un travailleur parce qu'il n'est pas d'accord avec nous. C'est inadmissible», a-t-il indiqué.

    À titre d'exemple, M. Paolinelli a notamment relaté en entrevue le cas d'un travailleur ayant été battu à coups de bâton de baseball dans le secteur de l'autoroute 30, une agression présentement sous enquête.

    «Quand on revendique des droits, qu'on se plaint d'une situation d'injustice, on ne peut pas commettre une injustice supplémentaire en exerçant de la violence presque fasciste contre des travailleurs et des collègues de travail», a lancé le président du syndicat.

    Un droit?

    Décriant les «sophismes» et les «demi-vérités» mis de l'avant par les tenants du placement, M. Paolinelli a martelé que le dossier du placement syndical n'est pas une question de droit syndical, car il n'apporte pas de «bénéfices concrets» aux travailleurs.

    Ce dernier a souligné que cette bataille a plutôt comme objectif de protéger les bénéfices que retire «l'organisation qui exerce et contrôle» le placement syndical, soit la FTQ-Construction.

    Le temps est venu

    Pour sa part, Jean Pouliot, président de l'Association de la construction du Québec (ACQ), estime que le temps est venu de réformer les pratiques dans le milieu de la construction.

    «Les astres sont alignés. Ça fait de nombreuses décennies qu'on veut ravoir notre droit de gérance. [...] C'est incroyable, en 2011, qu'on ne puisse pas choisir les ouvriers qui viennent sur nos chantiers», a-t-il rappelé.

    M. Pouliot a également dénoncé la « désinformation » actuellement véhiculée auprès des travailleurs, notamment en ce qui a trait une éventuelle baisse de leur rémunération.

    «C'est complètement faux, a-t-il assuré. Nous avons des conventions collectives, elles continuent d'être appliquées et elles ne seront pas ouvertes. Au mois de mai prochain, les augmentations vont être accordées.»
     
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