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Actualité militante Échec de la Caravane de solidarité «Beatriz Cariño y Jyri Jaakkola» (Oaxaca Zapatistes)

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par Ungovernable, 22 Juin 2010.

  1. A seulement 10 kilomètres de San Juan Copala, la Caravane fut obligée de faire demi-tour à cause des paramilitaires.

    [Oaxaca] Échec de la Caravane de solidarité «Beatriz Cariño y Jyri Jaakkola»

    Author: Comité pour les Droits Humains en Amérique Latine (CDHAL)
    First paragraph (Teaser):
    A seulement 10 kilomètres de San Juan Copala, la Caravane fut obligée de faire demi-tour à cause des paramilitaires
    [ Mise en contexte du CMAQ : Déjà le 27 avril dernier, un convoi humanitaire de militant-es et d'observateur-trices internationaux des droits humains a été assiégé et pris dans une embuscade par un groupe de paramilitaires sur le chemin de la communauté de San Juan Copala (Oaxaca, Mexique). L'attentat a tué Jyri Jaakkola (33 ans), militant finlandais des droits humains, et Bety Cariño (37 ans), militante mexicaine en soutien aux groupes de femmes communautaires et aux radios libres. Le mois après, en juin, le leader de San Juan Copala, Timoteo Alejandro Ramírez et de sa conjointe Cleriberta Castro, furent assassinés. D'autres articles sur Oaxaca]
    (17 juin 2010) - Selon les informations obtenues par le Comité
    pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL) et par des
    organisations de droits humains du Mexique, et selon un communiqué de la
    part de la communauté Triqui, la caravane d'observation internationale de
    droits humains « Beatriz Cariño y Jyri Jaakkola » qui devait se rendre à
    San Juan Copala, dans l'État de Oaxaca au Mexique n'a pas pu arriver à destination.
    Elle était composée de plus de 300 personnes (représentants
    de 33 organisations internationales et nationales) réparties dans huit
    autocars et de trois camionnettes qui emmenaient trente tonnes de
    matériels et de vivres. Cette caravane avait pour but de rompre et dénoncer le blocus qu'exercent
    les paramilitaires sur la communauté indépendante Triqui de San Juan
    Copala. Cette communauté manque toujours des biens et services de base, et
    ce, depuis janvier 2010. De plus, les membres de la communauté sont
    menacés continuellement. Rappelons qu'un des membres fondateurs de la
    communauté a été assassiné il y a quelques semaines.
    Sur la route vers San Juan Copala, la Caravane fut, dans un premier temps,
    bloquée par un groupe de femmes et d'enfants appartenant ou sympathisants
    du groupe paramilitaire UBISORT qui tenta de les empêcher d'avancer; puis
    un obstacle de taille empêcha définitivement d'avancer. En effet, des
    blocs de pierre étaient disposés sur la route et un groupe d'hommes armés
    étaient postés devant ces dernières. L'acheminement à pied des 30 tonnes
    de matériels s'avéra impossible et surtout très risqué, la Caravane fit
    donc demi-tour à seulement 10 kilomètres de San Juan Copala.
    Les autorités mexicaines, selon les nombreuses requêtes visant à dénoncer
    le manque de sécurité de la première caravane, avaient cette fois-ci mis
    en place un meilleur dispositif de sécurité avec une forte présence de
    policiers et militaires. Néanmoins, ce déploiement semble avoir été mis en
    place plus pour dissuader la Caravane de se rendre a San Juan Copala que
    de veiller à sa sécurité tout au long du trajet. En effet, à Juxtlhuaca,
    la Procureur et le commissaire à la sécurité publique bloquèrent l'accès à
    la ville avec l'aide des forces de police. Ils demandèrent à réviser tous
    les autocars et les passagers et aussi qu'un groupe de l'UBISORT
    accompagne la Caravane. D'autres membres des autorités locales des villes
    rencontrées sur le parcours ont eu la même attitude et sous couvert du
    manque de sécurité, ils demandèrent fermement à la caravane de ne pas
    continuer sa route, des tirs auraient été entendus à proximité de San Juan
    Copala.
    Cette tentative ratée de percer le blocus démontre l'impunité dans
    laquelle agit l'UBISORT et la passivité des autorités locales face aux
    problèmes sécuritaires de la région. Les leaders de la communauté Triqui
    ont déclaré avec regrets que les autorités étaient incapables de maîtriser
    le mouvement paramilitaire qui règne en Oaxaca. De plus, le membre de la
    Commission étatique pour les droits humains de Oaxaca abandonna la
    Caravane en cours de route, montrant par ce biais le manque de volonté des
    autorités mexicaines pour assurer le respect des droits humains.
    Depuis, la Caravane est retournée à la vile de Mexico et les représentants
    des organisations de défense des droits humains et de la communauté Triqui
    se sont réunis pour déterminer la suite à donner aux évènements.
    Les vivres ont été laissées a Huajuapan de Léon, un village situé à 4
    heures de San Juan Copala; la manière d'acheminer ces vivres jusqu'à la
    communauté est actuellement un des sujets de discussion des organisations.
     
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