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Actualité militante De l'antiterrorisme vers la guerre sociale

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par NeUrOn, 2 Janvier 2009.

  1. NeUrOn
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    NeUrOn La fin d'un monde... Membre actif

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    Déc 2008
    (fr) De l'antiterrorisme vers la guerre sociale
    Date Fri, 2 Jan 2009 19:38:45 +0100 (CET)


    DE L'ANTI-TERRORISME...
    Suite à l?opération policière du 11 novembre, contre la prétendue
    « cellule invisible », 9 personnes sont en examen pour « association de
    malfaiteurs en vue d?une entreprise terroriste » ? dont deux sont toujours
    en prison, sous régime DPS (Détenu Particulièrement Surveillé). Aussi de
    multiples perquisitions sont effectuées dans toute la France et en
    Belgique. En janvier déjà, la découverte d?un engin incendiaire placé sous
    une dépanneuse de police avait amené à l?incarcération de trois camarades
    pour le même chef d?inculpation. L?éventuelle présence de traces ADN sur
    l?engin serait une fois de plus le seul élément qu?aurait la police.

    Toutes ces personnes sont censées appartenir à la « mouvance
    anarcho-autonome ». Création de toute pièce des ministères de l?intérieur
    et de la justice, cette « nébuleuse »n?est qu?un nouveau visage de
    l?ennemi intérieur. Cette figure épouvantail venant s?ajouter à celles de
    l?islamiste, de l?indépendantiste (corse, basque ou breton), du barbare,
    du fanatique, de l?extrémiste, de la « racaille » de banlieue, du casseur
    des fins de manif... bref une longue liste pour ces représentations qui
    sont censées incarner le « mal », la gangrène au sein de la société. Cette
    construction sert à distiller la peur et, par là, à justifier un des
    outils de régulation de la tension sociale. Les loi et les dispositifs
    sécuritaires ? plan vigipirate créé en 1978 et sans cesse renforcé depuis
    1991, Loi sur la Sécurité Quotidienne de 2001, Lois sur la Sécurité
    Intérieure en 2003...?, sous couvert de « lutte contre le terrorisme », se
    multiplient, tout comme, inévitablement, la présence policière sur le
    territoire. Cette peur, répandue à grand renfort de médias, habitue le
    citoyen à une société de contrôle permanent : caméra à chaque coin de rue,
    dossier de fichage ? Edvige, Fnaeg (empreinte génétique) ? puce RFID,
    biométrie... Si la figure du « terroriste » est une « construction
    étatique », les dispositifs répressifs sont bien réels : fouilles
    généralisées, occupation policière spectaculaire, contrôle et surveillance
    des déplacements et du quotidien de chacun.

    Mais la volonté de l?État dans sa gestion anti-terroriste de la société va
    plus loin. Il ne s?agit pas seulement de réprimer la subversion la plus
    « radicale », mais surtout de déployer un arsenal de contrôle sur une
    population entière. La peur distillée massivement au citoyen, qui tremble
    pour sa tranquillité, doit s?immiscer chez tous les récalcitrants à cette
    société, mais d?une toute autre manière. L?État fait planer la menace de
    la prison, avec traitement d?exception, pour ceux qui ne se contenteraient
    pas des formes autorisées de la contestation, ou de la survie imposée.
    Seules les revendications « raisonnables », suivant les chemins
    traditionnels de la politique, sont autorisées. Dans le même temps, les
    attaques contre les grévistes se multipliant, l?État se veut ferme et
    lance un avertissement à tous ceux et celles qui agissent dans les
    établissements scolaires, professionnels, dans la rue, les champs, les
    ports, les cités, en rupture du train-train habituel des partis ou des
    syndicats. Quand les formes de lutte ou la portée critique de l?action ne
    respectent pas le cadre légal, elles sont ou pourront-être qualifiées de
    « terroristes », et traitées comme telles.

    Cette offensive répressive n?arrive pas par hasard. Les États, en pleine
    crise économique, n?ont plus les ressources nécessaires pour maintenir la
    paix sociale : inflation des prix, stagnation des salaires, suppression
    progressive des allocations... Ils se recentrent sur un aspect purement
    répressif : augmentation des moyens alloués à la police et à l?armée,
    réformes du système scolaire allant vers toujours plus de fichage et de
    contrôle, renforcement des surveillances aux frontières, construction et
    modernisation des prisons et asiles... Depuis quelques décennies, le
    capitalisme « libéral » atteint les limites de son expansion. Mais ces
    entreprises coûtent de plus en plus, notamment sur le plan social. Les
    politiques gouvernementales ne se parent plus de redistribution pour
    masquer leurs gestions patronales, et il est évident pour la plupart des
    pauvres que l?État et le patronat n?agissent que pour défendre leurs
    intérêts. Les derniers résultats des élections syndicales, massivement
    ignorées, semblent bien rendre compte d?un essoufflement des dispositifs
    de cogestion (partis, syndicats, assistance sociale). Le système fait
    l?objet de nombreuses critiques. Ainsi, des pratiques tels les blocages
    (notamment des flux économiques et des transports), les occupations et
    réquisitions (institutions, usines, bâtiments vides...), les sabotages
    (outils de travail, transports, dispositifs de contrôle...), les fraudes,
    vols, auto-réductions, manifestations sauvages, affrontements avec les
    forces de l?ordre... se retrouvent partie intégrante des luttes actuelles.
    Les contradictions du capitalisme étant de plus en plus flagrantes, l?État
    attaque massivement ses opposants et ceux qui le critiquent. L?arsenal
    répressif s?abat sur une population de plus en plus large. Le principal
    objectif de la répression étant de neutraliser les luttes et les révoltes,
    le repli défensif apparaît comme l?exacte réaction souhaitée par le
    pouvoir. Il est alors impensable pour nous, exploités d?ici et d?ailleurs,
    d?abdiquer.

    ...VERS LA GUERRE SOCIALE

    Ainsi, auront lieu plusieurs discussions autour des quelques pistes de
    réflexion lancées dans ce texte :
    - à Montpellier, à la Librairie Scrupules [26, rue du Fbg de Figuerolles],
    le mercredi 14 janvier à 19h.
    - au Vigan, au local Casa Nostra [rue de la Forge], le jeudi 15 janvier à 18h.
    - à quelques kilomètres de St Jean du Gard, à la yourte de La Borie [dir.
    St Etienne VF], le vendredi 17 janvier à 19h.
    - à Ganges, au Transfo [rue de l?Albarède], le vendredi 23 janvier à 19h.
    - à La Vieille Vallette [30160 Robiac Rochessadoule], le mardi 27 janvier à 18h.
    - à Avignon, date et lieu à préciser...


    mail : collectifencevennes(at)no-log.org
    site : http://lapicharlerie.internetdown.org/
     
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