Chargement...
  1. Pour consulter le Webzine : https://www.libertaire.net/articles

Actualité militante Chili : les jeunes dans la rue

Discussion dans 'Webzine - actualité des luttes et partage d'articles de presse' créé par zarkax, 5 Août 2011.

  1. zarkax
    Offline

    zarkax GANGNAM STYLE Membre actif

    1 515
    2
    132
    Oct 2009
    France
    Chili : Jeudi noir à Santiago pour les étudiants en colère


    (De Santiago) Après plusieurs semaines de crise et de protestations, la manifestation, ce jeudi, des étudiants chiliens, sur l'Alameda, à Santiago, avait pour objectif de montrer le mécontentement des jeunes devant l'absence de propositions sérieuses du gouvernement de Sebastián Piñera pour rendre l'éducation secondaire et surtout universitaire, moins inaccessible, moins segmentée, et de meilleure qualité.

    Leur demande de promotion d'une éducation publique, gratuite, laïque et non discriminatoire, d'augmentation de fonds étatiques destinés à l'éducation universitaire, de faire baisser les droits d'inscription, et leur remise en cause des prêts banquaires qui ne financent que les étudiants riches… - ces revendications mobilisent les élèves du secondaire et les étudiants depuis deux mois - n'auront visiblement pas été entendues comme ils l'espéraient.

    Puisque le gouvernement de Sebastián Piñera a décidé, non seulement d'interdire cette manifestation, mais aussi de la mater. (voir la vidéo)

    « Il est fini, le temps des manifs »

    Une interdiction et une répression annoncée la veille, mercredi, puisque le président déclarait haut et fort qu'il « y a une limite à tout » et que le ministre de l'intérieur Rodrigo Hinzpeter ajoutait : « il est fini, le temps des manifestations ».

    Un millier de policiers avaient été dépêchés sur la place d'Italie (que l'on pourrait comparer à la place de la Bastille parisienne, tant l'Alameda qui y prend naissance, y est symbolique) pour contrer les jeunes à coups de véhicules lanceurs de puissants jets d'eau et de bombes lacrymogènes.

    Les forces de police « sont en train d'utiliser des gaz qu'elles n'avaient pas utilisé jusqu'ici » a affirmé la porte parole de la Confédération des étudiants du Chili (COSECH), Camila Vallejos.

    « Ce n'est pas en interdisant qu'on rendra ce mouvement invisible ».


    Vous avez dit « dialogue » ?

    A la fin de la journée, plus de 500 jeunes avaient été embarqués, et parmi eux quelques « encapuchados » (capuches), des provocateurs violents, dont on ne sait pas par qui ils sont manipulés (…), et qui parviennent à jeter un discrédit sur l'ensemble du mouvement estudiantin en détruisant tout ce qu'ils rencontrent sur leur passage.

    Camila Vallejos s'est insurgée contre l'absence de droit des citoyens à manifester dans un lieu public :

    « la rue appartient à tout le monde. Cette interdiction ressemble à un état de siège, j'imagine que c'était comme ça il y a 30 ans, au Chili, pendant la dictature militaire ».


    Des propositions inacceptables
    Cette manifestation prévue depuis longtemps, a eu lieu trois jours après qu'une proposition en 21 points a été faite, lundi, aux étudiants par le nouveau ministre d'éducation, Felipe Bulnes. Mais le thème central, du but lucratif de l'éducation au Chili, n'a pas été abordé.

    La proposition a été rejetée en assemblée par la plupart des étudiants, d'après Camila Vallejos, qui a appelé à faire sonner les casseroles (un geste symbolique des opposants à la dictature) contre la répression.

    Malgré ce refus, le gouvernement enverra sa proposition au Congrès. Sachant qu'il est majoritaire à la chambre des députés mais minoritaire au Sénat.

    La côte de popularité du président Piñera, au pouvoir depuis mars 2010, atteint un niveau critique en ce moment. D'après une enquête du Centro de Estudios Públicos, 35% de l'opinion seulement soutient sa gestion du pays.


    http://www.rue89.com/alma-latina/2011/08/05/chili-jeudi-noir-a-santiago-pour-les-etudiants-en-colere-216848
     
  2. Le mouvement étudiant et les policiers s'affrontent au Chili

    [​IMG]

    La police antiémeute a affronté des étudiants dans les rues de la capitale chilienne jeudi, utilisant des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser des groupes de manifestants dans plusieurs endroits de la ville et éteindre des barricades enflammées.

    La police a arrêté 552 personnes. Au moins 14 policiers et deux étudiants ont été blessés.

    Le ministre chilien de l'Intérieur, Rodrigo Hinzpeter, et d'autres dirigeants chiliens avaient prévenu que les manifestations de jeudi étaient considérées comme illégales et seraient réprimées avec fermeté.

    Les étudiants, issus d'établissements secondaires et universitaires, exigent des changements majeurs dans le système d'éducation public du pays, qu'ils estiment sous-financé et inéquitable. Ils ont manifesté malgré les avertissements des autorités, érigeant des barricades et mettant le feu à des pneus dans une douzaine d'endroits de la ville, paralysant la circulation et les transports publics. La plupart des étudiants protestaient pacifiquement, mais des manifestants masqués ont lancé des pierres contre des véhicules de police et des autobus.

    « Toute chose à une limite », a dit le président Sebastian Pinera, mettant les manifestants en garde. « Le temps des marches est écoulé », a ajouté le ministre de l'Intérieur.

    Une porte-parole du mouvement étudiant, Camila Vallejos, a affirmé que la situation s'apparentait à un état de siège. « J'imagine que les choses devaient être ainsi il y a 30 ans », a dit la jeune femme, en référence à l'époque de la dictature militaire au Chili, de 1973 à 1990. « Même le droit de se rassembler en public n'est pas assuré. »

    Malgré la démonstration de force de la police, la leader étudiante a appelé les manifestants à poursuivre leur mouvement jusqu'à jeudi soir et à faire du bruit pour « dénoncer la répression ».

    Les étudiants, les enseignants et les autres travailleurs du secteur de l'éducation ont participé en grand nombre aux manifestations au cours des dernières semaines. Jusqu'à 100 000 personnes se seraient jointes au mouvement, qui réclame un meilleur financement de l'éducation publique et des changements fondamentaux dans le système mis sur pied sous la dictature du général Augusto Pinochet, qui laisse les écoles publiques à la merci des municipalités sous-financées.

    Le président Pinera a proposé, lundi, un programme de réformes en 21 points et a invité les députés de centre gauche à venir le rencontrer au palais présidentiel pour mettre fin aux grèves.

    Le plan du président prévoit d'augmenter le financement général du système d'éducation et de transférer graduellement et partiellement les responsabilités de ce secteur à des agences gouvernementales. Les autres mesures prévoient d'améliorer la formation des enseignants, d'augmenter les bourses d'études et d'aider à résoudre les cas de prêts étudiants non remboursés.

    Les députés de l'opposition ont décliné l'invitation de M. Pinera, et les étudiants continuent de réclamer plus de changements. Une trentaine d'étudiants ont entamé une grève de la faim partielle, ne consommant que des liquides, et certains d'entre eux ont affirmé qu'ils pourraient bientôt cesser de s'alimenter complètement.

    Le porte-parole du gouvernement, Andres Chadwick, a laissé entendre que le projet de réforme pourrait être envoyé tel quel devant le Congrès, même sans le soutien des étudiants et des députés de gauche.

    « Les étudiants ne sont pas propriétaires de ce pays, a déclaré M. Chadwick jeudi soir, en appelant les étudiants à rentrer chez eux. Nous ne pouvons, en tant que société, être prisonniers de l'idée que le seul droit qui importe soit celui des étudiants à manifester », a-t-il ajouté.
     
Chargement...
Discussions similaires
  1. Réponses:
    73
  2. Réponses:
    0
  3. Réponses:
    0
  4. Réponses:
    0
  5. Réponses:
    0
  6. Réponses:
    2
  7. Réponses:
    2
  8. Réponses:
    0