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Bahreïn : des milliers de manifestants contre le gouvernement, 2 morts

Discussion dans 'Luttes Internationales' créé par Ungovernable, 17 Février 2011.

  1. http://www.youtube.com/watch?v=oNh02gc1LAo&feature=player_embedded

    Le Bahreïn choisit la force face aux manifestants

    MANAMA (Reuters) - La police de Bahreïn a démantelé par la force dans la nuit de mercredi à jeudi un campement de manifestants réclamant des changements politiques dans le royaume, au cours d'une intervention qui a fait deux morts, selon des témoins et l'opposition.

    Le ministère de l'Intérieur a écrit sur Twitter que les forces de sécurité avaient "vidé la place de la Perle" à Manama et qu'une grande avenue de la capitale était partiellement fermée.

    Une cinquantaine de véhicules blindés ont pu être aperçus jeudi matin en train de circuler en direction de la place de la Perle.

    Plus d'une dizaine de chars, des véhicules militaires et des ambulances de l'armée ont été vus dans le centre de Manama.

    Inspirés par les révolutions en Tunisie et en Egypte, des milliers de Bahreïnis, essentiellement issus de la majorité chiite, ont manifesté depuis lundi pour exiger des réformes politiques et sociales dans ce royaume dirigé par une famille sunnite.

    Des centaines d'entre eux avaient entrepris de camper sur la place de la Perle en espérant la transformer en point de ralliement de la contestation à l'image de ce que les Egyptiens ont fait sur la place Tahrir du Caire jusqu'à la chute d'Hosni Moubarak.

    "ILS SONT EN TRAIN DE NOUS TUER"

    "La police est en train d'intervenir, elle nous lance du gaz lacrymogène", a déclaré un manifestant joint au téléphone dans la nuit par Reuters.

    Un autre a déclaré: "Je suis blessé, je saigne. Ils sont en train de nous tuer."

    Un manifestant a dit avoir évacué en voiture deux personnes blessées par des balles en caoutchouc.

    "J'étais présent (...) Les hommes s'enfuyaient mais les femmes et les enfants ne pouvaient pas courir aussi vite", a déclaré Ibrahim Mattar, un député du Wefaq, le principal parti chiite d'opposition.

    "Deux personnes sont mortes, c'est confirmé", a-t-il ajouté. "D'autres sont dans un état grave."

    Environ 200 personnes se sont rassemblées dans l'un des principaux hôpitaux de la ville.

    La place de la Perle, sur laquelle planait une forte odeur de gaz lacrymogène, semblait désertée aux premières heures de jeudi. Des tentes abandonnées, des couvertures et des détritus en jonchaient le sol.

    Deux ambulances ont été aperçues en train de quitter les lieux précipitamment dans la nuit.

    PAUVRETÉ ET CHÔMAGE

    "Il n'y a pas eu le moindre avertissement. On avait l'impression d'une offensive contre l'ennemi. Les gens étaient en train de dormir tranquillement", a dit un manifestant ayant requis l'anonymat.

    Le Wefaq, qui a suspendu ses activités parlementaires, a réclamé mercredi l'adoption d'une nouvelle Constitution plus démocratique.

    "Nous ne voulons pas instaurer un Etat religieux. Nous souhaitons une démocratie civile (...) dans laquelle le peuple est à la source du pouvoir, et pour cela, nous avons besoin d'une nouvelle Constitution", a déclaré le secrétaire général du parti, le cheikh Ali Salman, lors d'une conférence de presse.

    La principale revendication des manifestants est la démission du Premier ministre, le cheikh Khalifa ben Salman al Khalifa, qui gouverne le pays depuis son indépendance en 1971. Oncle du roi Hamad ben Isa al Khalifa, il est perçu comme le symbole de la richesse de la famille régnante.

    Les manifestants dénoncent aussi la pauvreté et le chômage. Ils s'inquiètent en outre des avantages accordés à des sunnites étrangers venant s'installer dans le petit royaume (citoyenneté, emplois dans les forces de sécurité, logements) qui tendent à en modifier l'équilibre démographique.

    Dans les années 1990, le Bahreïn avait déjà été le théâtre de troubles. L'adoption en 2002 d'une nouvelle Constitution et l'organisation d'élections législatives avaient contribué à ramener le calme mais l'opposition juge désormais ces réformes insuffisantes.

    La colère des manifestants avait été accentuée mercredi par la mort de deux d'entre eux lundi et mardi dans des accrochages avec les forces de l'ordre.

    "Le peuple réclame la chute du régime", ont scandé des manifestants mercredi en se frappant la poitrine, un geste de deuil chez les chiites.

    Bertrand Boucey pour le service français









    Bahreïn: deux personnes tuées
    AFP
    17/02/2011 | Mise à jour : 06:39 Réagir
    Deux personnes ont été tuées lors de la dispersion par les forces bahreinies dans la nuit des manifestants qui campaient sur une place du centre de Manama, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'opposition chiite.Selon les témoignages de plusieurs personnes qui passaient la nuit sur la Place de la Perle, les forces anti-émeutes ont attaqué les protestaires soudainement, faisant notamment usage de gaz lacrymogènes mais également, selon l'opposition, de balles en caoutchouc et de balles à fragmentation.


    Le chef de l'opposition chiite à Bahreïn, cheikh Ali Salmane, a affirmé que l'assaut des forces de sécurité contre des protestaires à Manama qui a fait deux morts aurait des conséquences "catastrophiques".

    Cheikh Salmane, chef de l'Association de l'Entente nationale islamique (AENI), ou Al-Wefaq, qui compte 18 élus à l'Assemblée, sur 40 sièges, a affirmé que l'opposition maintenait son appel à une manifestation samedi. Il a affirmé que l'assaut contre les contestataires qui campaient sur la Place de la Perle à Manama était "une attaque sauvage et injustifiée contre un rassemblement pacifique".

    Il a confirmé que l'attaque avait fait deux tués et affirmé que les blessés étaient au nombre de 70, dont deux graves. Ces tués portent à quatre le nombre de morts à Bahrein depuis le début du mouvement de contestation lundi.
     
  2. Washington appelle à la retenue à Bahreïn

    WASHINGTON (AP) — L'administration Obama a exprimé jeudi sa préoccupation devant la répression violente des manifestations anti-gouvernementales à Bahreïn, un allié clé des Etats-Unis.

    La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé son homologue le ministère des Affaires étrangères Cheikh Khalid bin Ahmed Al Khalifa pour exprimer la "profonde préoccupation" devant les événements survenus dans la nuit.

    Les chars et des patrouilles de l'armée ont bouclé la capitale du petit royaume du Golfe, Manama, après que les troupes anti-émeutes ont dispersé les manifestants réclamant des réformes à coups de matraques et jets de gaz lacrymogènes. Au moins quatre personnes ont été tuées.

    Hillary Clinton a évoqué avec le chef de la diplomatie les moyens de répondre aux demandes des manifestants, selon le Département d'Etat.

    De son côté, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a parlé par téléphone jeudi matin avec le prince héritier Salman de Bahreïn, commandant adjoint des forces de défense du royaume, selon le porte-parole du Pentagone Geoff Morrell. AP
     
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