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Antisémitisme de gauche

Discussion dans 'Politique et débats de société' créé par Anarchie 13, 7 Décembre 2016.

  1. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    YC est juste un gars qui réfléchit et a des convictions.
    Il est black ça se voit sur son visage par contre comme il ne montre pas sa quequette je ne sais pas s'il est juif ou pas.
    Je ne pense pas qu'il le soit et c'est ce qui est intéressant parce que ses positions sur la question ne sont pas influencées par ses "origines".( si tant est qu'être juif correspond à une origine ).
    C'est une reflexion "neutre" qui va à l'encontre d'une tendance actuelle à la mode dans laquelle se laissent prendre pas mal de gens " de gauche " voire quelques libertaires qui défendent de pres ou de loin ces racialistes qui confondent anti-sionisme et anti juifs.
    C'est facile de trouver un bouc émissaire comme le fait clairement le PIR pour les juifs ( en disant bien sûr qu'il s'agit d'anti-sionisme mais la ficelle est très grosse ).
    On a l'expérience de ce que ça a donné dans le passé pour les juifs.
    Je pense que YC a raison de s'opposer à ça.
     
  2. IOH
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    IOH Membre du forum

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    Avr 2017
    France
    Alors j'en ai vraiment rien à faire qu'il soit noir ou juif.
    Ca y es j'ai trouvé son nom et donc j'ai fais des recherches, Y.C c'est Yves Coleman.
    Je suis satisfait d'avoir fait ma propre critique avant d'avoir taper son nom dans le moteur de recherche. J'ai trouvé l'adjectif qui lui va bien : "Monsieur Coleman, qui exerce un magistère depuis son site Mondialisme.org, présente désormais tous les symptômes d’un philosémitisme galopant à tendance hallucinatoire." c'est exactement les mots qu'il me manquait
    j'allais vous faire un commentaire de texte sur ses conclusions : il dit en Premier Point de sa Conclusion : "les arguments des antisémites de gauche sont :
    1. L’antisémitisme n’est que la conséquence du conflit israélo-palestinien (en clair, les Juifs sont responsables de l’antisémitisme)" Quoi en clair ?? déjà le conflit israélo-palestinien, c'est pas les juifs et bordel, quel homme de gauche dit ça ?
    pour la suite, je vous laisse lire un de ceux qu'il critique Benjamin Netanyahu, maître à penser de Monsieur Yves Coleman : Mondialisme.org réussit son examen d’entrée dans l'extrême-droite sioniste - [UJFP]
    (Je n'ai aucun lien avec l'ujfp, faudra m'expliquer comment on peut être juif et laïque sans être raciste, mais je préfère leur combat, ils luttent contre l'oppression constante des palestiniens, que ce blablateur de Y.C.)

    Et mon propos à moi, c'est simplement que être de Gauche ou être anarchiste, même si il y a le verbe être, n'est pas un état constant de l'être, comme si on était gaucher ou droitier, c'est une façon de penser, d'avoir un esprit libre. Donc quand n'importe quel anarchiste dérive, de proudhon à anarchie13 il n'est à ce moment plus anarchiste du tout. donc je répète "antisémite de gauche" ou"anarchiste de droite" sont des oxymores destinées à récupérer nos idées libertaires à des fins fascistes.
     
  3. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    Ce que tu as trouvé dans tes recherches sur le net sont des positions de l'ujfp.
    Recherche un peu plus et tu t'apercevras que l'ujfp est une organisation dont il ne faut pas forcement prendre tout ce qu'elle dit pour argent comptant.
    Je te laisse trouver notamment le soutien de l'Ujfp pour Rene Balme dans les années 2012 ( section de lyon de l'ujfp qui apparaît toujours sur le net )
    Allez la voilà :
    Soutien de l'UJFP-Lyon à René Balme - [UJFP]
    Quant à René Balme, cherche aussi.
    voici pour t'aider un peu ce qu'en disait un site anti fasciste :
    http://brasiersetcerisiers.antifa-net.fr/wp-content/uploads/2013/09/balme.jpg
     
  4. Fanya
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    Fanya Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Août 2015
    Austria
  5. social-démocrate
    "Être antisioniste c’est juste être antifasciste. "

    N'importe quoi.
    Israel Etat facsiste ? Sans déconner... Si c'est par la puissance militaire que tu juges de la nature fasciste d'un Etat, tu ignores tout du fascisme va pour écrire une énormité pareille. Autant dire que USA = Etats fascistes puisqu'ils sont la première puissance militaire mondiale.

    Historiquement le sionisme est un mouvement nationaliste hétérogène qui incluait tant des individus situés à Droite qu'à Gauche, socialistes, travaillistes etc. Des "anarchistes" ont fait partie de ce mouvement d'auto-émancipation qui a émergé suite aux Pogroms du XIXe. Et le mouvement est toujours hétérogène, bien que les anarchistes favorables au "projet sioniste" (réalisé sous forme étatique) semblent se compter sur quelques mains. Ce qui n'est pas un "mal" puisque les anarchistes sont en principe contre le nationalisme. Il y a toujours quelques exceptions comme on le voit ces derniers jours en Catalogne et parmi les soutiens de libertaires de par le monde mais heureusement ils n'en constituent pas la règle, en tout cas j'espère !

    En fait, strictement, l'antisionisme est anti-nationaliste. Mais en façade seulement car actuellement c'est une mouvance voire un mouvement entre autre infiltré/commandé par l'extrême droite et des antifas staliniens et maoistes qui se compromettent avec elle. Du moins avec une partie de ses idées, en France et ailleurs. Or l'extrême droite et les staliniens ou maoistes ne sont pas opposés à la Nation, ils savent bien ou sont convaincus de savoir qu'elle est un mythe mobilisateur pour conserver l'Etat ou en ériger de nouveaux. On pourrait dire que l'antisionisme est l'antifascisme des imbéciles, si tant est que l'antifascisme est été un jour intelligent, antifascisme spectacle j'entends ici. Bref, l'antisionisme c'est de la bullshit d'indigné souvent antisémite, Che Guevara et Mussolini étant rélativement passés de mode.

    Ca c'est classe ! J'avais oublié que l'UJFP avait aussi soutenu cet allumé. Merci du rappel !
     
  6. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    Cool.:)
    J'ai pas tout compris ce que tu as écrit ( peut-etre parce que j'ai pas tout lu ) mais ça doit être bien.
    La fin est bonne en tous cas.
    Je te mets tout de même pas un "j'aime" parce qu'après tu vas me dépasser et t'auras la grosse tête.
     
  7. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  8. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Il dit pas du tout ça...
    Il dit que l'antisionisme sert de paravent à l'antisémitisme. Les arguments avancés par les antisionistes pour dénoncer soi-disant le sionisme sont souvent très proches des arguments utilisés contre les par les antisémites. Il y aurait des sionistes / défenseurs du sionisme dans chaque média, chaque banque, pour certains ce sont les américains, la plus grande puissance, qui seraient des soutiens inconditionnels du sionisme, dans d'autre cas ils seraient même pas des soutiens mais eux-mêmes des sionistes...
    Rien que les méprise autour du terme "sionisme" qui ne désigne pas à la base la politique de l'état d'israël mais le droit au peuple juif d'avoir un territoire. "Après 1948, l'Etat d'Israël revendique un rôle dominant dans le sionisme qui est une structure internationale. De ce fait, les débats s'y concentrent surtout sur le soutien à Israël et les organisations sionistes internationales perdent de leur influence."
    (Définition : Sionisme )

    Je ne me suis pas senti visé.

    Non, comme je t'ai dit, ça fait suite au constat que l'extrême-gauche (du NPA aux autonomes) deviendrait poreuse aux idées antisémites ou conspirationnistes avec une bienveillance à l'égard de Dieudonné, une faible dénonciation des actes antisémites en tant que manifestation du racisme, parfois un acharnement sur l'état d'israël (pourquoi lui plutôt que tous les autres états autoritaires et racistes qui pullulent ?)...
    Après j'ai pas fait moi-même d'enquête dans les milieux militants, mieux vaut se servir du texte pour poser des questions que chercher des réponses.
     
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  9. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    Le problème en temps de crise, et nous sommes en crise permanente, est que quand on ne sait pas trouver la solution pour en sortir, il faut trouver un bouc émissaire pour canaliser les frustrations.

    C'est le cas avec ces gens dit de "gauche" et quelques libertaires qui n'ont pas compris grand chose au film et qui se fourvoient sur des chemins glissant dans ce sens.

    Bien sûr ils le font, selon eux-elles, pour la bonne cause et en défense du peuple palestinien opprimé par le gouvernement d'Israel.
    Que le peuple palestinien soit opprimé par le gouvernement d'Israel est une réalité mais entre le fait de dénoncer le gouvernement d'Israel et élargir ou généraliser la question aux juifs en général, le pas est vite franchi et ils le franchissent avec Dieudonné et consorts, même s'ils s'en défendent.

    On en a déjà parlé sur un autre sujet mais le simple fait que le PIR ait comme égérie Houria Bouteldja qui publie un livre intitulé : " Les Blancs, les Juifs et nous ", exprime bien cette dérive qui va directement au neo-nazisme.
    Un tel titre, je l'ai dit, aurait pu être écrit par un Goebbels ou un Eichmann pour peu qu'il n'ait pas été blanc.

    Et ces gens "de gauche" (ou ces quelques libertaires égaré-e-s ) qui soutiennent ça se font les complices de cette dérive.

    Encore une fois, je crois que YC fait bien d'y mettre en garde.
     
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  10. IOH
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    IOH Membre du forum

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    France
    Bon très bien, je me suis emporté, Israël n’est pas un état fasciste. Pas liberticide pour tout le monde, une liberté de presse qui est ce qui est, mais on peut quand même classer le gouvernement à l’extrême droite je pense ?

    Je n’ai pas dit par contre que le fait d’avoir un arsenal militaire impressionnant était la définition d’un état fasciste, merci de ne pas déformer mes propos, ils sont déjà assez flou comme ça.

    Si on ne peut pas traiter de fasciste tous ce qui bouge à l’extrême droite, merci de ne pas traiter d’antisémite tous ce qui bouge contre Israël. Et donc c’est acté, on ne peut plus être antisioniste sous prétexte que les antisémites sont antisionistes ??.

    Bon. Hé bé les peuples oppressés par Israël dans la région ont du pain sur la planche pour trouver du soutien.

    Je reviens encore une petite fois sur YC. La dernière phrase : « En tout cas pour ceux d’entre nous qui ne croient pas aux vertus révolutionnaires de l’antisémitisme.... » c’est de la provocation bidon. Et vraiment c’est pas ce genre de discours qui va aider à lutter contre l’antisémitisme.

    c’est très bien dit et cela me convient pour me sortir de là.
     
  11. Marc poïk
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    Marc poïk Sous l'arbre en feuille la vie est plus jolie Membre actif

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    Déc 2016
    Belgium
    Je vous partage cet article qui vient de sortir de Socialisme libertaire


    Les Bolcheviks et l’antisémitisme 1917
    Publié le 5 Octobre 2017 par Socialisme libertaire

    Catégories : #Histoire
    [​IMG]
    Militants du Bund avec les corps de leurs camarades assassinés à Odessa durant la Révolution russe de 1905.
    La Révolution russe dut affronter la question de l’antisémitisme, alors endémique dans toutes les sociétés européennes. Comme le montre ici Brendan McGeever, la mobilisation des masses ouvrières et paysannes pour leurs intérêts de classe ne suffit pas, loin s’en faut, à supprimer le racisme et la radicalisation politique pouvait assez souvent cohabiter, non seulement avec le maintien du vieil antisémitisme, mais avec des pogroms. Après la conquête du pouvoir, les Bolcheviks eurent parfois tendance à minimiser cette question et ce ne fut qu’en réponse à la mobilisation auto-organisée de juifs partisans de la Révolution qu’ils furent amenés à la prendre au sérieux et à engager la lutte contre l’antisémitisme.

    Brendan McGeever enseigne la sociologie de la racialisation et de l’antisémitisme à Birkbeck (université de Londres). Il est l’auteur d’un livre à paraître, intitulé The Bolsheviks and Antisemitism in the Russian Revolution (Cambridge University Press).

    On pourra lire un autre article publié par la revue Période :
    « Auto-organisation des juifs et bolchévisme : l’antisémitisme dans la Révolution russe ».



    Tôt, au matin du 25 octobre 1917. A Petrograd, les ouvriers prennent possession de positions stratégiques dans les rues balayées par le vent. Au Palais d’hiver, le chef du gouvernement provisoire, Alexander Kerensky, attend, anxieux, la voiture qui assurera sa retraite. A l’extérieur, les gardes rouges ont pris le contrôle de la centrale téléphonique. La prise de pouvoir des Bolcheviks est imminente.

    Il n’y a ni téléphone ni électricité au palais. Depuis sa fenêtre, Kerensky peut voir le Pont du Palais : il est aux mains des marins bolcheviks. Finalement, une voiture de l’ambassade américaine est dépêchée et Kerensky commence sa fuite hors de Petrograd la rouge. Alors que le véhicule tourne à un angle, Kerensky remarque un graffiti, fraîchement peint sur les murs du palais : « A bas le youpin Kerensky, vive le camarade Trotsky ! ».

    Près d’un siècle plus tard, le slogan conserve son absurdité : Kerensky, évidemment, n’était pas Juif, alors que Trotsky (Bronstein), lui, l’était. Ce que le slogan révèle, en revanche, c’est le rôle confus et contradictoire joué par l’antisémitisme dans le processus révolutionnaire. Pour la majorité de la littérature existante sur la révolution russe, l’antisémitisme est compris comme une forme de « contre-révolution », chasse gardée de la droite anti-bolchevik.

    Il y a, bien sûr, beaucoup de vrai dans cette affirmation : le régime tsariste était défini par son antisémitisme, et dans la dévastatrice vague de violence anti-juive qui a suivi la révolution d’Octobre (au cours de la guerre civile de 1918-1921), le gros des atrocités a été perpétré par les Armées blanches et les autres forces opposées au gouvernement soviétique naissant. Mais ce n’est pas là toute l’histoire.

    L’antisémitisme traversait les clivages politiques de la Russie révolutionnaire. Il trouvait des adhérents dans tous les groupes sociaux et toutes les affiliations politiques. Au sein du marxisme, le racisme et le radicalisme politique ont souvent été jugés incompatibles ; en 1917, en revanche, antisémitisme et ressentiment de classe pouvaient se chevaucher tout en rivalisant comme visions du monde.

    Février : une Révolution dans la vie juive

    La révolution de février a transformé la vie juive. Quelques jours seulement après l’abdication du Tsar Nicolas II, toutes les restrictions légales frappant les Juifs furent levées. Plus de 140 statuts, totalisant des milliers de pages, furent abolis du jour au lendemain. Pour marquer ce moment historique, un meeting spécial fut convoqué par le soviet de Petrograd. Le délégué juif s’exprimant au cours du rassemblement fit immédiatement le lien : la Révolution de Février, dit-il, était comparable à la libération des Juifs de l’esclavage dans l’Ancienne Égypte.

    L’émancipation formelle, cependant, ne s’était pas accompagnée de la disparition des violences anti-Juives. L’antisémitisme avait de profondes racines en Russie, et sa persistance en 1917 fut étroitement liée aux flux et reflux de la révolution. Au cours de l’année 1917, au moins 234 attaques contre des Juifs furent commises. Alors qu’ils ne totalisaient que 4,5 pour cent de la population, les Juifs furent victimes de près du tiers des actes de violence physique à l’encontre de minorités nationales cette année-là.

    Dès la révolution de février, les rumeurs de pogroms anti-Juifs circulèrent dans les rues des villes russes, tant et si bien que lors des premières réunions des Soviets de Petrograd et de Moscou, la question de l’antisémitisme fut l’une des priorités à l’ordre du jour. Au cours de ces premières semaines, les réelles éruptions de violences furent rares.

    Au mois de juin, en revanche, la presse juive commença à faire allusion à des « foules d’ouvriers » se rassemblaient dans les rues et réservaient un accueil chaleureux aux discours pogromistes déclarant que le Soviet de Petrograd était aux mains des « Juifs ». Les dirigeants bolcheviks furent parfois confrontés à ce type d’antisémitisme. Au début du mois de juillet, alors qu’il marchait dans la rue, Vladimir Bontch-Brouïevitch [1873-1955], le futur secrétaire de Lénine, croisa une foule appelant ouvertement au pogrom. La tête baissée, il passa son chemin. De plus en plus de rapports arrivaient faisant état de tels rassemblements.

    A l’époque, le ressentiment de classe et les représentations antisémites se recoupaient. A la fin du mois de juillet, des orateurs parmi les manifestants aux coins des rues de Petrograd appelaient la foule à : « écraser les Juifs et la bourgeoisie ! » Alors que, dans le contexte de l’immédiat après révolution de février, de tels discours n’exerçaient pas un tel attrait, ils rencontraient maintenant une large audience. C’est dans ce contexte que se réunit à Petrograd [du 16 juin au 7 juillet 1917] le Premier Congrès Panrusse des Soviets d’Ouvriers et de Soldats.

    La question de l’antisémitisme

    Le premier congrès des Soviets fut un rassemblement historique. Plus d’un millier de délégués de tous les partis socialistes participèrent, représentant des centaines de soviets locaux et près de 20 millions de citoyens russes. Le 22 juin, alors qu’affluaient les nouvelles concernant des incidents antisémites toujours plus nombreux, le Congrès publia la déclaration qui fit le plus autorité dans le mouvement socialiste sur la question de l’antisémitisme.

    Rédigée par le bolchevik Evgeni Preobrajenski [1886-1937], la résolution était intitulée Sur la lutte contre l’antisémitisme. Quand Preobrajenski eut fini de la lire, un délégué juif se leva pour donner son approbation sans réserve avant d’ajouter que, bien qu’elle ne ferait pas revenir les Juifs assassinés lors des pogroms de 1905, la résolution aiderait à cicatriser certaines plaies qui affligeaient encore la communauté juive. Elle fut votée à l’unanimité par le Congrès.

    La résolution réaffirmait essentiellement la vision sociale-démocrate traditionnelle : l’antisémitisme était synonyme de contre-révolution. Elle reconnaissait, néanmoins, un point important : « le grand danger » admet Preobrajenski, « était la tendance de l’antisémitisme à se parer de slogans radicaux ».

    Cette convergence de la politique révolutionnaire et de l’antisémitisme, la résolution poursuivait, représente

    « un énorme danger tant pour le peuple juif que pour tout le mouvement révolutionnaire, car elle menace de noyer dans le sang fraternel toute la cause de la libération du peuple, et à couvrir le mouvement révolutionnaire d’une honte ineffaçable. »

    Cette reconnaissance que l’antisémitisme et le radicalisme politique pouvaient se chevaucher ouvre une perspective nouvelle pour le mouvement socialiste russe qui, jusqu’alors, tendait à faire de l’antisémitisme une spécificité de l’extrême-droite. Dans la seconde moitié de l’année 1917, alors que s’approfondissait le processus révolutionnaire, la présence de l’antisémitisme au sein de fractions de la classe ouvrière et du mouvement révolutionnaire devint un problème croissant qui nécessitait une réponse socialiste.

    La réponse des Soviets

    Vers la fin de l’été, les soviets entreprirent une vaste campagne contre l’antisémitisme. Le soviet de Moscou, par exemple, organisa des conférences et des meetings dans les usines au cours des mois d’août et de septembre. Dans l’ancienne Zone de Résidence [espace de l’Empire russe, à l’ouest, dans lequel étaient cantonnés les Juifs par le pouvoir tsariste], les soviets locaux contribuèrent à endiguer l’éruption de pogroms. A Tchernihiv (en Ukraine), à la mi-août, les accusations des Cents-Noirs [formation d’extrême-droite qui fit son apparition lors de la révolution de 1905] selon lesquelles les Juifs stockaient le pain entraînèrent une série de violents troubles antisémites. Fait décisif, c’est à une délégation du soviet de Kiev qu’est revenue la tâche d’organiser une troupe locale pour mettre un terme à ces agitations.

    Le gouvernement provisoire tenta de mettre en place sa propre réponse à l’antisémitisme. A la mi-septembre, il passa une résolution promettant de prendre « des mesures drastiques contre tous les pogromistes ». Une position similaire fut adoptée deux semaines plus tard ordonnant aux ministres du gouvernement d’user de « tous les pouvoirs à leur disposition » pour mettre fin aux pogroms. Cependant, alors que le transfert de pouvoir au profit des Soviets était déjà en cours, l’autorité du gouvernement provisoire déclinait. Un éditorial du journal pro-gouvernemental Russkie Vedomosti daté du 1er octobre traduit bien la situation :

    « la vague de pogroms grandit et s’étend […] des montagnes de télégrammes arrivent quotidiennement […] le gouvernement provisoire est débordé […] l’administration locale est impuissante […] les moyens de coercition sont complètement épuisés. »

    Il n’en allait pas de même pour les soviets. Alors que la crise politique s’approfondissait et que le processus de bolchevisation suivait son cours, un grand nombre de soviets mettaient sur pied leurs propres campagnes contre l’antisémitisme. A Vitebsk, une ville à 560 kilomètres de Moscou, le soviet local forma une unité militaire au début du mois d’octobre afin de protéger la ville des pogromistes. La semaine suivante, le soviet d’Orel vota une résolution pour prendre les armes contre toute forme de violence antisémite.

    En Russie orientale, un meeting du Soviet Pansibérien publia une résolution contre l’antisémitisme, déclarant que l’armée révolutionnaire locale prendrait « toutes les mesures nécessaires » pour empêcher un tout pogrom. Cela révèle à quel point la lutte contre l’antisémitisme était ancrée au sein d’une partie du mouvement socialiste organisé : même en Extrême-Orient, où il y avait comparativement bien moins de Juifs et moins, encore, de pogroms, les soviets locaux s’identifièrent aux Juifs souffrants entre les mains des antisémites sur le front occidental.

    Les soviets étaient sans aucun doute devenus, à la mi-1917, l’opposition politique principale à l’antisémitisme en Russie. Un éditorial du journal Evreiskaia Nedelia (La semaine juive) le résumait bien :

    « Il faut dire, et nous devons le leur reconnaître, que les soviets mènent une lutte énergique contre [les pogroms]. Dans bien des lieux, c’est grâce à leur seule force que la paix a pu être rétablie. »

    Il est cependant important de noter que ces campagnes contre l’antisémitisme étaient destinées aux ouvriers dans les usines et, parfois, aux militants du mouvement socialiste dans son ensemble. En d’autres termes, l’antisémitisme était reconnu comme problème existant au sein de la base sociale de la gauche radicale et d’éléments du mouvement révolutionnaire lui-même. Révélant ainsi que l’antisémitisme n’était pas seulement une émanation d’« en haut », de l’ancien personnel tsariste ; il disposait d’une base organique au sein de fractions de la classe ouvrière, et devait être affronté en tant que tel.

    L’ennemi intérieur

    Pour la direction bolchevik, la politique révolutionnaire n’était pas simplement incompatible avec l’antisémitisme ; elle était antinomique. Ainsi qu’on pouvait le lire en 1918 sur la une du principal journal du parti, la Pravda, en 1918 : « Être contre les Juifs c’est être pour le Tsar ! » Mais ce serait une erreur de prendre les positions de Lénine et Trotsky et d’y « lire » les pensées et sentiments de la base. Comme les évènements de 1917 l’ont montré, révolution et antisémitisme ne s’opposèrent pas toujours.

    Des articles de presse de l’été et l’automne 1917 révèlent que les bolcheviks locaux furent souvent accusés par d’autres socialistes de perpétuer et parfois d’entretenir cet antisémitisme au sein de la base sociale du parti. Si l’on en croit, par exemple, le journal de Gueorgui Plekhanov, Edinstvo, lorsque, à la mi-Juin, les mencheviks tentèrent de prendre la parole dans la caserne Moscou (située dans le district de Vyborg – à forte concentration d’usines et d’ouvriers – à Petrograd), des soldats, apparemment poussés par les Bolcheviks, crièrent : « A bas les mencheviks ! Ce sont tous des youpins ! » Il faut noter que Plekhanov, à la mi-1917, était obsessionnellement anti-bolchevik [1856-mai 1918]. Cette source doit donc être prise avec précaution.

    Ces affirmations étaient toutefois répandues. A la même période, le journal menchevik Vpered rapporta que des bolcheviks à Moscou, huant les mencheviks, les accusèrent d’être des « youpins » qui « exploitent le prolétariat ». Alors que des centaines de milliers d’ouvriers prenaient les rues de Petrograd le 18 juin, certains bolcheviks auraient arraché les banderoles bundistes [Union générale des travailleurs juifs, parti socialiste antisioniste favorisant l’autonomie organisationnelle et culturelle des Juifs] et crié des slogans antisémites. En réponse, le bundiste Mark Liber accusa les bolcheviks d’être « en faveur des pogromistes ».

    A l’approche d’octobre, de telles accusations se firent plus fréquentes. Dans l’édition du 29 octobre de Evreiskaia Nedelia, un éditorial alla jusqu’à affirmer que les Cent-Noirs antisémites « grossissaient les rangs des bolcheviks » à travers le pays.

    De telles affirmations étaient évidemment bien loin de la réalité. La direction bolchevik s’opposait à l’antisémitisme et la plupart des membres du parti prirent part à la mise en place d’une réponse unitaire à l’antisémitisme, au sein des usines comme des soviets. Malgré tout, l’idée que le bolchevisme pouvait exercer un attrait sur les antisémites d’extrême-droite n’était pas entièrement dénuée de fondement. Le 29 octobre, un éditorial surprenant publié dans le très antisémite journal d’extrême droite Grosa (Orage) déclarait :

    « Les Bolcheviks ont pris le pouvoir. Le Juif Kerensky, laquais des Britanniques et des banquiers internationaux, ayant effrontément pris le titre de commandant en chef des forces armées et s’étant autoproclamé Premier ministre du Tsarat Orthodoxe de Russie, sera chassé du palais, où, par sa simple présence, il profanait la dépouille d’Alexandre III. Le 25 Octobre, les bolcheviks unirent tous les régiments qui refusaient de se soumettre à un gouvernement composé de banquiers juifs, de généraux félons, de propriétaires terriens perfides et de marchands roublards. »

    Le journal fut immédiatement interdit par les bolcheviks, mais ce soutien malvenu alarma la direction.

    La mobilisation des masses et de leur ressentiment de classe par les bolcheviks renforça l’inquiétude que les socialistes modérés avaient devant la tendance à se chevaucher de l’antisémitisme et de la révolution. Le 28 octobre, en pleine poussée révolutionnaire, le comité électoral menchevik de Petrograd publia un appel désespéré aux ouvriers de la capitale, avertissant que les bolcheviks avaient séduit « les ouvriers et les soldats ignorants » et que le cri de ralliement « Tout le pouvoir aux Soviets ! » pouvait rapidement se retourner en « abattons les Juifs, abattons les boutiquiers ». Pour le menchevik L’vov-Rogachevskii, la « tragédie » de la révolution russe découlait du fait apparent que « les masses obscures (temnota) sont incapables de distinguer le provocateur du révolutionnaire, ou le pogrom juif de la révolution sociale. »

    La presse juive se fit l’écho de ces craintes. Selon un article publié en première page de l’Evreiskaia Nedelia :

    « le camarade Lénine et ses compagnons bolcheviks appellent le prolétariat à “passer des paroles aux actes”, mais, où que s’assemblent les foules slaves, le “passer de la parole aux actes” signifie, en réalité, “s’attaquer aux youpins”. »

    Néanmoins, et contrairement à ces prédictions alarmistes, dans les heures et les jours qui suivirent la prise de pouvoir des bolcheviks, il n’y eut aucun pogrom de masse à l’intérieur de la Russie. L’insurrection ne se traduisit pas par la violence antisémite annoncée. Ce que les avertissements cités plus haut révèlent n’est autre que la méfiance, enracinée parmi certaines sections de la gauche socialiste, des « masses obscures » au nom desquelles elles prétendaient parler. Ce qui était particulièrement vrai de l’intelligentsia, qui envisageait généralement avec horreur l’idée d’un soulèvement prolétarien, en raison de la violence et de la barbarie qui, croyaient-ils, ne manqueraient pas de suivre.

    Ce qui caractérisait les bolcheviks durant cette période était précisément leur proximité avec les masses de Petrograd, tant redoutées par l’intelligentsia.

    Malgré tout, la porosité entre antisémitisme et politique révolutionnaire était réelle. Quelques jours seulement après la révolution d’octobre, l’écrivain Ilya Ehrenbourg [1891-1967], bientôt l’un des plus célèbres et prolifiques auteurs juifs d’Union soviétique, s’assit pour rassembler ses pensées sur les évènements historiques qui venaient juste d’avoir lieu. Son récit reste peut-être la description la plus frappante de l’articulation entre antisémitisme et processus révolutionnaire en 1917 :

    « Hier, je faisais la queue, attendant de voter pour l’Assemblée Constituante. Des gens disaient : “Ceux qui sont contre les youpins, votez pour le numéro 5 [les Bolcheviks]”, “ceux qui sont pour la révolution mondiale, votez pour le 5 !”. Le patriarche allait et venait, répandant de l’eau bénite ; tout le monde retira son chapeau. Un groupe de soldat passant par là se mit à chanter à tue-tête l’Internationale. Où suis-je ? Ou est-ce l’enfer, le vrai ? »

    Dans ce souvenir saisissant, la distinction entre bolchevisme révolutionnaire et antisémitisme contre-révolutionnaire est floue. En fait, le récit d’Ehrenbourg préfigure l’obsédante question qui sera posée dans les histoires de la guerre civile d’Isaac Babel [1894-1940], Cavalerie Rouge : « où est la révolution et où et la contre-révolution ? »

    Malgré l’insistance des Bolcheviks à le décrire comme un phénomène strictement « contre-révolutionnaire », l’antisémitisme échappe à une telle catégorisation, et se retrouve de part et d’autre du clivage politique, sous des formes hautement complexes et inattendues. C’est ce que révéleront brutalement 6 mois plus tard, à l’été 1918, les premiers pogroms dans l’ancienne Zone de Résidence. Dans certains villages et villes du nord-est de l’Ukraine, telle Glukhov, le pouvoir bolchevik a été consolidé par la violence anti-juive, perpétrée par les cadres locaux du parti et les gardes rouges. La confrontation bolchevik avec l’antisémitisme en 1918 était donc souvent une confrontation avec l’antisémitisme de sa propre base sociale.

    Alors que nous marquons le centenaire de la révolution d’octobre, nous la célébrons à juste titre comme un moment de transformation sociale, quand un nouveau monde semblait possible. Cette révolution, pourtant, devrait aussi être remémorée dans toute sa complexité.

    L’antiracisme doit être cultivé et renouvelé, continuellement. Un siècle plus tard, et tandis que nous sommes aux prises avec les dommages infligés par le racisme à la politique de classe, 1917 peut nous enseigner comment les idées réactionnaires s’implantent, mais aussi comment y faire face et les combattre.

    Traduction de Pablo Arnaud, avec édition du site A l’Encontre.



     
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  12. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    La connerie humaine ( celle qui "donne une idée de ce qu'est l'infini" ) a toujours eu besoin de boucs émissaires, que la connerie soit de droite, de gauche, du centre, d'en haut ou d'en bas.
    Les juifs ont souvent joué ce rôle de boucs émissaires.
    Pourquoi ? Peut-être à cause de l'histoire de Jesus ?

    Mais quand il n'y a pas de juifs dans les environs, la connerie humaine trouve d'autres boucs émissaires : les noirs, les homos, etc...
    Et quand il y a rien de tout ça, il reste les femmes, ça y'en a toujours.

    Il est à noter que l'antisémitisme n'a pas épargné des anarchistes dont certains s'en sont pris aux juifs dans les années 20 en Russie.
    Makhno les aurait fait fusiller quand ils appartenaient à son armée.
    De quel droit Makhno pouvait ordonner de fusiller des gens ?
    Ça c'est une autre histoire...
     
  13. Bon au départ, je n'avais pas bien compris le sens de tes propos, et avais compris que tu disais que Makhno aurait fait fusiller des juifs...

    D'où cette 1ère réponse :
    Concernant Makhno, ta rumeur est fondée sur le torchon de Joseph kessel "Makhno et sa Juive".


    Puis en te relisant, je crois comprendre que tu parlais en fait des membres de "son" armée qu'il a fait fusiller quant ils faisaient des pogroms.
    C'est bien ça que tu voulais dire, non ?

    D'où ma 2ème réponse :
    Il a bien eu raison !


    Un article sur le livre "Makhno et sa Juive", lors de sa parution aux Editions Gallimard :
    Sur les traces de «Makhno l'égorgeur»

    Deux textes de Makhno sur les accusations d'antisémitisme à son encontre et sur ses explications quant aux châtiment contre ceux qui avaient fait des pogroms :
    Nestor Makhno-Textes 1925-1932
    Nestor Makhno-Textes 1925-1932
     
  14. kuhing
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    Juin 2017
    Les sources viennent de ce document :

    LA MAKHNOVCHTCHINA ET L'ANTISEMITISME

    Quant au fait que Nestor Makhno aurait ordonné d'exécuter apparemment de son propre chef et sans consultation autre que la sienne d'autres personnes de son armée, qu'elles qu'en soient les raisons, je n'approuve pas cette façon de faire.
     
  15. C'est l'un des 2 textes que je proposais plus haut.

    Dans 2ème moitié du texte, makhno explique clairement comment se sont déroulés les faits.

    Un texte qui se finit par :
    "C'est ainsi que la Makhnovstshina, durant toute son existence, observa une attitude intransigeante à l'égard de l'antisémitisme et des pogromeurs"
     
  16. kuhing
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    Juin 2017
    Je suis sur d'avoir lu quelque part que Makhno décidait seul de l'exécution de gens qui s'en prenaient aux juifs par pillage ou pogrom.
    Je n'ai pas encore retrouvé ce texte.
    Mais ici les choses sont plus précises :

    Page 170 de ce document : http://npnf.eu/IMG/pdf/8-9-4.pdf

    Si on lit plus loin de ce qu'il écrit , tout ce qui se déroule est raconté à la première personne : " j'ai envoyé un détachement , j'ai fait ci ..."
    Ce qui laisse sous-entendre que Makhno avait autorité première de vie ou de mort sur les autres.

    Si c'était le cas, un anarchiste ne devrait pas approuver un tel pouvoir même en temps de guerre.
     
  17. Bah, on a ressorti les mêmes délires sur Durutti et sur sa soi-disante "autocratie" ...
    En temps de guerre, rien n'est simple !
    CertainEs militantEs/résistantEs ont fait des trucs peut-être pas très reluisants pour nous, qui vivons dans un certain confort ou du moins loin des conflits armés, 100 ans ou 50 ans après les faits...
    Malgré tout, le fait d'exécuter des auteurs de pogroms me semble davantage cohérent pour des anars que de ne rien faire ou pire que de les faire !
    M'enfin, ce n'est que mon profond avis
     
  18. kuhing
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    kuhing Membre du forum Compte fermé Membre actif

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    Juin 2017
    Pour moi c'est pas du délire.
    Les chefs de guerre anarchistes c'est pas trop mon kif.
     
  19. ???
    Je dirais plus "leaders charismatiques", "aptes à fédérer", "choisis unanimement pour leurs sens d'organisation"
    M'enfin, on s'écarte du sujet initial...
    Qui, pour ma part, ne m'intéresse pas car antinomique de fait !
     
  20. Anarchie 13
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    Anarchie 13   Comité auto-gestion Membre actif

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  21. libertaire, anarchiste, marxiste, individualiste, révolutionnaire, anti-fasciste
    Ton avis nous intéresse ;) (bon, m'intéresse en tout cas)
     
  22. Bon, je ne sais pas si c'est du second degré, mais je ferai comme même un dernier commentaire sur ce topic qui ne m’intéresse vraiment pas...
    On ne peut pas parler d'antisémitisme de gauche comme on ne peut pas causer d'anarchisme de droite... C'est trop contradictoire !
    Il y a peut-être d'anciens ou de pseudos gauchistes (ou équivalents) qui tombent dans l'antisémitisme ou dans le racisme, mais dès qu'ils/elles le font, on ne peut plus les cataloguer de "gauche", "d'extrême-gauche" ou "d'anars"... C'est du grand n'importe quoi !
    Comme exemple de débile, on ne va pas dire que Soral est toujours gauchiste ! Et pourtant il l'a été ! Pourquoi feriez-vous la différence entre ce triste sire et d'autres ?
    Bref, trop de gens ont lutté/morflé contre les régimes fascistes/racistes de part le monde pour que j'estime décent cette branlette intellectuelle !
    Désolé de ma virulence, mais faut savoir des fois être radical ! Voire primaire !
     
  23. IOH
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    IOH Membre du forum

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    MERCI, je me sens moins seul, c'est ce que je disais plus haut. Mais je suis allez un peu plus loin pour tenter de savoir qui est derrière ces "branlettes intellectuelles" comme tu dis qui m'ont l'air d'être plus l’œuvre d'un soral caché attirant les brebis égarées que de simples plaisirs solitaires.
    encore un exemple : En faisant la critique d'un bouquin il arrive à insinuer que les écolos sont des nazis, fort le Y.C : Joao Bernardo : "Contre l'écologie", recueil d'articles - [Ni patrie ni frontières !] (n'allez pas sur le lien aucun intérêt.)
     
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