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Alger Crie

Discussion dans 'Archive' créé par Ungovernable, 9 Mai 2007.

  1. Djamila a quitté son pays
    Fuyant la guerre civile et son mari.
    Elle a mis les voiles pour Paris
    Et jeté son voile au orties
    Maintenant elle vit dans le métro
    Son père était venu là 35 ans plus tôt.
    On la retrouvé dans la Seine au matin
    D’une manif’ de l’automne 61.

    Sans papiers et sans identité
    Elle s’enterre se terre par crainte du condé
    Elle pense à son frère l’écrivain
    Tête en sang après avoir brandi le poing
    Dans le brasier d’Octobre 88
    Qu’il ne cessa de raviver par la suite
    Contre les voiles étatiques et religieux.
    Allah juga son champ trop licencieux

    Dévisagée, chopée à Prisunic
    La voilà menotée entre deux flics.
    Un charter la ramène vers ce qu’elle a fui
    Mais partout la terreur l’asphixie
    Prostrée au fond de sa cellule
    Elle pleure son peuple qu’on accule
    Trahison et diktat du FLN
    Allah sut recueillir les enfants de la haine.

    Le silence, et la mort / Si tu te tais, tu meurs
    Si tu parles, tu meurs / Alors CRIE et meurs !
    FIS, Zeroual, Chirac c’est du pareil au même
    Solidarité avec les réfugiés
    A gauche comme à droite, les charters
    C’est pareil, y’a de la vengeance dans l’air.