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Alexander Sutherland Neill - Libres enfants de Summerhill (ebook)

Discussion dans 'Bibliothèque anarchiste' créé par B.A.R.J.O, 11 Février 2016.

  1. B.A.R.J.O
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    B.A.R.J.O B.A.R.J.O Membre actif

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    "Le rôle de l’enfant, c’est de vivre sa propre vie et non celle qu’envisagent ses parents anxieux, ni celle que proposent les éducateurs comme la meilleure" - A. S. Neill​

    Summerhill, c'est l'aventure d'une école autogérée fondée en 1921 dans la région de Londres.
    Son fondateur, le psychanalyste A. S. Neill (1883-1973), s'est dressé contre l'école traditionnelle soucieuse d'instruire mais non pas d'éduquer. Il s'est dressé contre les parents hantés par le standard du succès (l'argent). Il s'est insurgé contre un système social qui forme, dit-il, des individus « manipulés » et dociles, nécessaires à l'ensemble bureaucratique hautement hiérarchisé de notre ère industrielle.

    Libres enfants de Summerhill
    Alexander S. Neill
    Traduit de l'anglais par Micheline Laguilhomie

    http://www.maremagnum.com/uploads/item_image/image/2017/libres-enfants-summerhill-85111599-c90f-4d0a-9aa1-07f77134126a.jpeg

    liens de téléchargement :
    1fichier

    format : azw3 (629.44 Ko)

    https://1fichier.com/?7yhxwfc20w

    ou

    format : epub (446.01 Ko)

    https://1fichier.com/?vpykdl0j2m


    Psychanalyste et pédagogue, A. S. Neill croyait en une école libre où l'enfant aurait droit au bonheur.

    Alexander Sutherland Neill (1883-1973) avait 12 ans lorsque Freud substitua à l'hypnose la psychanalyse, et l'école laïque de Jules Ferry comptait presque un demi-siècle d'existence lorsque ce pédagogue britannique fonda son école de Summerhill où l'enseignement reposait sur deux notions fondamentales : la liberté des élèves ainsi que l'autoresponsabilité. Paru à New York en 1960, en France au lendemain de mai 1968, Libres enfants de Summerhill est vite devenu un best-seller (plus de 400 000 exemplaires vendus).
    Neill y présente son expérience personnelle. La création de l'école tout d'abord, dont la mission première n'était pas d'instruire (puisque pour lui l'enseignement vient freiner l'éveil intellectuel) mais d'éduquer des enfants "normaux" âgés de 5 à 15 ans. Son objectif était de permettre à chacun d'accéder à la vérité de son propre désir : "Il est évident qu'une école où l'on force des enfants actifs à s'asseoir devant des pupitres pour étudier des matières inutiles est une mauvaise école". Les cours y étaient facultatifs, les enfants y jouissaient d'une totale liberté, pouvaient jouer autant qu'ils le voulaient (car après avoir vécu pleinement le temps du jeu les élèves se mettraient d'eux-mêmes au travail), et Neill leur accordait le droit au bruit, à la masturbation, à la nudité, à la saleté, aux jurons, aux histoires grivoises (pour ne pas favoriser le refoulement sexuel), et même celui de ne faire ni mathématique ni grec ni latin. Il faudrait ajouter qu'il y interdisait la censure des livres, ne dispensait aucune doctrine religieuse et s'attachait à servir au mieux les besoins de ses 45 pensionnaires, par exemple en tentant de lever leurs inhibitions.
    Évidemment, chacun en prend pour son grade, en tout premier lieu pédagogues et parents ("qui ne veulent pas apprendre") : "Le rôle de l'enfant, c'est de vivre sa propre vie et non celle qu'envisagent ses parents anxieux, ni celle que proposent les éducateurs comme la meilleure. Une telle interférence ou orientation de la part de l'adulte ne peut que produire une génération de robots". Et derrière eux, toute une société, marquée de manière indélébile par le péché de la chair.
    Libres enfants de Summerhill adjoint à l'illustration une défense consistante qui ne laisse pas une ligne de répit aux parents, et plus précisément aux parents anti-vie (les "pro-autorité, pro-église et religion, pro-refoulement, pro-oppression"). Le constat a de quoi culpabiliser, alors qu'il entend simplement ouvrir les yeux : "La névrose commence avec la discipline familiale qui est l'opposé de l'amour". Neill condamne un par un les comportements totalitaires des parents : leur despotisme à l'égard de la nourriture, leur répression sexuelle (notamment par la condamnation de la masturbation), leur croyance en une religion qui fait de la vie sur terre un échec, leur anxiété, leurs prohibitions, leurs prescriptions morales. En résumé, tout ce qui tend à l'endoctrinement de l'enfant : "La méthode universelle avec les enfants consiste à leur enseigner à s'adapter aux adultes et à leurs besoins. C'est une mauvaise méthode".
    Dans chacun de ses actes auprès des élèves, Neill disait oui au bonheur et à la vie : "Il vaut mieux être libre, satisfait et ignorant des fractions complexes que de passer des examens".
    On peut lire dans ce livre un traité de psychologie, un bréviaire à l'usage des parents, le témoignage d'une expérience éducative, ou simplement un plaidoyer en faveur du bonheur et de la liberté. Dans notre société de plus en plus répressive, dans notre système éducatif ouvert à la compétition internationale, qu'en est-il précisément du bonheur ? Qu'il s'agisse des enfants, des parents ou des éducateurs, où pourront-ils le trouver ?

    extraits format pdf :
    http://www.education-authentique.org/uploads/PDF-DOC/NLL-%20Summerhill.pdf

    Les enfants de Summerhill - film doc - VO doublée fr - 1997 (1h) dispo ici :

    http://forums.resistance.tk/message.php?t=20393

    merci,
    bonjouir !
     
  3. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  4. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Je transfère ici la discussion sur l'espace "documentaire" (qui est plutôt une base de donnée, très active, en moyenne trois nouveau docs par jour!)
    Les enfants de Summerhill - doc - VO doublée fr - 1997 (1h) [éducation, auto-gestion, anti-autoritar

     
  5. ninaa
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  6. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    A propos d'Alice Miller: je partage ses critiques du principe même de "domination adulte": en revanche, elle n'a fait aucune proposition appliquable, et l'a reconnu elle même d'une certaine manière puisque sur le tard elle est entrée en campagne pour sanctionner légalement les sévices physiques! (Après avoir très justement démontré, dans "Le Drame de l'enfant doué", que les sévices psychologiques pouvaient être tout aussi graves: mais voilà, comment empêcher des sévices psychologiques?)
    Les enfants autorisés à faire n'importe quoi au nom d'une méthode pédagogique/ Je suis moi même maman (deux garçons de 16 et 18 ans). J'ai donc rencontré beaucoup d'autres parents, d'amis de mes enfants, au parc, à l'école, dans le milieu libertaire. J'ai connu quelques parents "laxistes". Ce n'était jamais par principe pédagogique mais en raison de problèmes psychologiques personnels. Par ex, une mère isolée, anorexique, qui laissait sa fille bouffer n'importe quoi et cédait à tous ses caprices. Aucune "méthode pédagogique" n'aurait pu venir à bout de ce problème.
    Un gosse qui a besoin de démolir les pianos à coups de marteau pour attirer l'attention de ses parents, c'est clair, y a un gros souci en amont. Bien sûr qu'on ne va pas laisser son gosse mettre la dawa ou se mettre en danger, à moins d'être complètement à la ramasse. Quant à penser que ce serait la seule manière de manifester de l'intérêt à quelqu'un (enfant ou pas!)! C'est d'ailleurs Alice Miller qui le dit: les enfants n'attendent pas qu'on leur "mette des limites" mais qu'on les respecte, les écoute, qu'on tienne compte de leurs sentiments. Comme n'importe quel individu quel que soit son âge.
     
  7. ninaa
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    ninaa Membre du forum Expulsé du forum

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  8. anarchiste, anarcho-féministe, individualiste
    Le LAP (où se trouvent mes deux enfants):
    - Déjà on ne peut pas dissocier l'école (quelle qu'elle soit) du contexte social et politique. La pression (pour les parents) pour que les élèves trouvent un boulot pas trop dégueu à l'arrivée. Les élèves eux se préoccupent surtout de leur présent, les relations avec les copains, les copines, s'amuser, découvrir eux mêmes le monde et les idées, discuter...
    Et ça moins les adultes s'en mêlent mieux ça vaut. Ce que le LAP fait de mieux c'est ne pas mettre la pression quand les élèves manquent les cours (plus des propositions d'ateliers originales, en très petits effectifs). Sauf que tous les profs ne sont pas anti-autoritaires et que c'est ressenti comme encore plus pervers ("viens librement en cours ou tu seras viré"). Dans ces conditions, les témoignages d'élèves ne sont pas forcément sincères, pas plus que les témoignages d'employés d'une entreprise "alternative".
    Témoignage à ne pas prendre au premier degré:
    Lycée Autogéré de Paris - Reportage M6
    Malgré tout je ne regrette pas d'y avoir inscrit mes enfants, c'est quand même moins pire qu'ailleurs, et ça leur laisse le temps de respirer un peu avant de rentrer dans la bataille.
     
  9. Excellent, ce petit reportage fait par les élèves !
    Mort de rire !
    Je l'ai gardé !
     
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