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Avr
07
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L’école de Saint-Cyr Coëtquidan, en Bretagne, possède un centre de recherche où institutions, universiaires et industriels s’allient pour penser le maintien de l’ordre de demain.
Les doctrines ainsi élaborées influent sur les dispositifs auxquels nous faisons face dans la rue, comme l’apparition des nasses ou des « Tubes », tactique importée d’allemagne consistant à enserrer le cortège par les flancs.
Nous publions ici quelques extraits permettant de comprendre dans quel cadre sont pensées ces tactiques et d’en apprendre un peu plus sur celles à venir, avec l’« agent de force publique augmenté ».
Où l’on découvre, entre autre, l’origine du mythe des "boules de pétanque avec lames de rasoir soudées" utilisées par les zadistes...

Passons sur les questionnements éthiques et juridiques évoquées en préface et interessons-nous aux situations décrites puis analysées :
La manifestation du 15 septembre 2016 à Paris

Le 15 septembre 2016, la CRS 13 se rassemble et fait mouvement vers Paris à l’occasion du conflit contre la loi Travail.

Leur mission consiste à intégrer un nouveau dispositif tactique dénommé le « Tube ». Il s’agit pour l’unité de flanc-garder au plus près une partie du cortège des manifestants. En l’occurrence, elle couvre le flanc droit d’une « nébuleuse composée de plusieurs centaines de casseurs avides d’en découdre ». C’est un dispositif tactique en cours de rodage qui s’inspire de la gestion allemande du maintien de l’ordre. Ce déploiement contrevient à l’un des trois principes du maintien de l’ordre français celui de la distanciation entre les forces de l’ordre et les manifestants. De plus, il présente l’inconvénient d’étaler la ligne et de lui faire perdre en épaisseur et en profondeur. Il n’autorise que très peu de capacités de projection en raison du contact qu’il induit avec la foule. Mais il interdit aussi le repli car, en suivant la progression du cortège, l’unité se trouve adossée à des immeubles qui sont autant d’obstacles à la...
Avr
03
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Plusieurs textes paru sur indymédia bxl

Mar
31
Le Conseil constitutionnel valide l'article qui pénalise le refus de remettre à la justice la clé de déchiffrement,
dans le cadre d'une enquête sur un crime ou un délit

Le Conseil constitutionnel a été saisi le 12 janvier 2018 par la Cour de cassation sur une question prioritaire de constitutionnalité. Cette question, qui a été posée pour M. Malek B. par Me Karim Morand-Lahouazi, avocat au barreau de Paris, était relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit de l'article 434-15-2 du code pénal.

L’article 434-15-2 du Code pénal prévoit :« Est puni de trois ans d'emprisonnement et de 270 000 € d'amende le fait, pour quiconque ayant connaissance de la convention secrète de déchiffrement d'un moyen de cryptologie susceptible d'avoir été utilisé pour préparer, faciliter ou commettre un crime ou un délit, de refuser de remettre ladite convention aux autorités judiciaires ou de la mettre en œuvre, sur les réquisitions de ces autorités délivrées en application des titres II et III du livre Ier du code de procédure pénale.

« Si le refus est opposé alors que la remise ou la mise en œuvre de la convention aurait permis d'éviter la commission d'un crime ou d'un délit ou d'en limiter les effets, la peine est portée à cinq ans d'emprisonnement et à 450 000 € d'amende. »

Lorsque ce problème a été soumis au Conseil, le requérant, rejoint par les parties intervenantes, soutenait que les dispositions contestées, en ce qu'elles sanctionnent le refus pour une personne suspectée d'une infraction de remettre aux autorités judiciaires, ou de mettre en œuvre à leur demande, une clé de déchiffrement susceptible d'avoir été utilisée pour commettre cette infraction, porteraient atteinte au droit au silence et au droit de ne pas contribuer à sa propre incrimination.

Elles seraient ainsi contraires au droit à une procédure juste et équitable garanti par l'article 16 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 et au principe de...
Mar
20
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[Conférence-débat] « Sont-ils toujours des juifs allemands? » La gauche radicale et les Juifs par Robert Hirsch

Le débat sur l’antisémitisme a pris une ampleur considérable. Le livre de Robert Hirsch tente d’expliquer les racines du renouveau antisémite du point de vue d’un historien engagé dans la gauche radicale depuis 1968. Il tente de comprendre pourquoi la gauche de la gauche s’est si peu mobilisée dans les années 2000 à ce propos, elle qui avait proclamé en 1968 « Nous sommes tous des Juifs allemands ».

L’auteur part également à la recherche de ce lien entre la jeunesse juive des années 1960 – 1970, alors très présente au sein de la gauche radicale. Il tente d’en explorer les raisons. Le livre décrit également la distanciation qui s’opère entre la gauche radicale et les Juifs, ainsi que les modifications générationnelles qui peuvent l’expliquer.

Au total, un ouvrage qui dit que la gauche radicale ne doit pas se désintéresser de ce qui concerne les Juifs

Débat animé par Jean Vogel

Lieu:
Union des Progressistes Juifs de Belgique - UPJB
Rue de la Victoire, 61, 1060 Région de Bruxelles-Capitale
Fev
16
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Autopsie des techniques policières et journalistiques pour maquiller les violences policières
Publié le 15 février 2018
région parisienne | BAC | violences policières | police | meurtres de la police
La récurrence des violences policières a obligé les policiers et certaines rédactions journalistiques à la botte de la préfecture à développer des techniques pour masquer la violence manifeste des pandores. Voici quelques-unes de ces techniques.

Depuis sa création en France sous Louis XIV, la police possède une longue tradition de répression des classes laborieuses (donc perçues par le pouvoir comme dangereuses). Cette répression se fait historiquement dans la violence doublée d’une communication étatique hors pair pour justifier l’emploi de celle-ci (répression des mouvements révolutionnaires de 1789, répression des mouvements ouvriers au XIXe et au début du XXe siècle qui font souvent de nombreux morts, sans oublier la participation active de celle-ci à l’arrestation, l’enfermement (comme au camps de concentration de Drancy) et la déportation des populations persécutées par le régime nazi et l’État de Vichy).

Qu’il s’agisse de réprimer des individus ou des mouvements collectifs — à ce titre les Crimes d’octobre 1961 sont un exemple édifiant — la communication préfectorale autour de la légitimation de l’usage de la violence par les forces de l’ordre dites républicaines à l’encontre des populations demeure assez constante. Si en 1982 l’accumulation de ces violences à l’encontre d’individus avait fait naître une grande réaction collective (la marche pour l’égalité et la justice) il semble qu’en plus de 30 ans rien n’ait changé.

Vital Michalon, Malik Oussekine,...
Jan
31
Les exilé.e.s occupent Paris 8!
Publié le 30 janvier 2018 | Maj le 31 janvier
migrants
Nous occupons depuis ce Mardi 30 janvier le bâtiment A de Paris 8 Université à Saint Denis. Nous, personnes exilées et leurs soutiens, avons pris possession de ce bâtiment pour prolonger le mouvement général contre les politiques migratoires racistes.

Les exilé·e·s occupent Paris 8 à Saint Denis

Le bâtiment A de l’université Paris 8 à Saint Denis est occupé depuis le mardi 30 janvier 2018 par des personnes exilé·e·s et leurs soutiens.

Nous avons pris possession du bâtiment A. Notre occupation s’inscrit dans le mouvement général de protestation contre les politiques migratoires européennes indignes et dans la continuité des occupations d’universités à Grenoble, Lyon, Nantes et dans d’autres villes.

Migrant·e·s, associations et particulier·ère·s s’élèvent et se mobilisent aujourd’hui plus que jamais, contre le traitement désastreux réservé aux personnes migrants vers l’Europe.

De l’enfer de la Libye aux conditions «d’accueil» aux frontières de Schengen; des dizaines de milliers de noyé·e·s dans la Méditerrannée, au harcèlement policier à Porte de la Chapelle et à la Villette; de la répression bureaucratique menée par l’OFPRA et l’OFII au «délit de solidarité» dont on accuse les soutiens militants : la politique migratoire européenne continue de s’illustrer par son racisme et son inhumanité. Le règlement de Dublin est responsable de l’expulsion des exilé·e·s vers les périphéries de l’Europe et contraint ces mêmes personnes à dormir dans la rue et à subir le froid et le harcèlement des forces de l’ordre. Parmi eux·elles, beaucoup de mineur·e·s. Pour les dubliné·e·s comme pour beaucoup de demandeur.euses.s d’asile et de sans-papiers, l’incertitude administrative et matérielle est la source d’une profonde détresse psychologique alors qu’ielles sortent d’un voyage éprouvant.

Dans les prochains mois, le...
Jan
09
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On a fini sans bleus! Retour sur la violente intervention policière contre le squat «La Cabine»
Publié le 9 janvier 2018
217 visites
Une attaque policière nocturne, illégale et violente du squat «La Cabine» a eu lieu le 7 janvier. 200 personnes dont des enfants ont été séquestrées et gazées. Un article envoyé par des personnes séquestrées a été lu plus de 20 000 fois sur Rebellyon. Le contre-feu de la préf’ est vite arrivé sur Le Progrès et sur LyonMag.
Voici notre version des faits : que ce serait-il passé si les flics avaient réussi à exploser notre porte et nos gueules?

Le soir du Samedi 6 janvier, nous nous sommes fait attaquer par la police. Des demandes contradictoires et l’absence de justification légale sont inadmissibles, on pense à une tentative d’intimidation, on ne se laissera pas faire.

Notre habitation, ouverte depuis fin septembre, accueille régulièrement des soirées de soutien à divers collectifs. Ce lieu de vie est un squat expulsable à partir du 15 février par décision du tribunal administratif. Ici vivent des familles avec enfants (6 ans, 3 ans et un bébé de 3 semaines - une femme enceinte) ainsi qu’un collectif varié uni par les mêmes convictions humaines.

Samedi, c’était une soirée de soutien au collectif musical SILO, à des amis en bouclage d’un documentaire et au squat hébergeant environ 150 migrants, l’Amphi Z. Nous faisions la fête comme on peut la faire partout. A 5 minutes de là, “le petit salon”, une boîte de nuit branchée de Lyon, fait péter les watts. On entend bien les basses autour. Les jeunes qui sortent de là, saoul,...
Jan
06
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Article tiré du blog NDNM: 2000$ de dons supplémentaires pour les causes anti-fascistes et l’accueil des réfugiés

En réponse à la montée de l’extrême-droite et du fascisme en 2017, et compte tenu des événements survenus aux États-Unis après l’élection de Donald Trump, nous avons jugé nécessaire de donner 2 000 $ supplémentaires aux causes antifascistes et pro-réfugiées. Considérant la situation actuelle, nous nous devons d’insister sur l’importance s’organiser contre le fascisme, le racisme et la haine – et d’en faire une priorité.

Notre don de 2000$ US a été partagé entre le International Antifascist Defence Fund et l’organisation caritative Refugee Community Kitchen.

En 2017, Antifa est passée d’un mouvement obscur de gens agissant dans l’ombre pour défendre leurs communautés contre les fascistes pour devenir le sujet chaud de l’été. C’était en grande partie dû à la vague sans précédent de violence et de meurtres commis par des extrémistes racistes cette année.

L’année dernière, nous avons contribué 3 000 $ à des causes antifascistes et avons également fait un don de 1 000 $ à des organismes caritatifs pour les réfugiés précédement. Nous sommes heureux-ses de réitérer notre solidarité cette année pour ces causes très importantes et nous continuerons d’y contribuer dans le futur.

À propos de l’International Anti-Fascist Defence Fund ...
Déc
22
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Déc
16
Souriez, vous êtes (toujours plus) fliqué.e.s !
Publié le 11 décembre 2017 | Maj le 15 décembre

Quand Minority Report s’invite à Marseille ! À partir de 2018, la mairie se lance dans l’aventure des mal-nommés « algorithmes prédictifs. »

La mairie de Marseille se targue de transformer la ville en une Smart City. Tout comme votre smartphone enregistre méthodiquement toute vos données pour les revendre aux plus offrants, et ainsi améliorer la prestation publicitaire vous visant, désormais la ville veut centraliser toutes les données qu’elle enregistre pour nous offrir une meilleure prestation sécuritaire.

Vidéosurveillance, infos RTM, réseaux sociaux, rapports de police, et, si tout va bien, des capteurs sonores ! [1] Voilà entre autres les joyeusetés sensées être compilées et traitées par la magie du Big Data pour « prédire » les lieux et la nature de potentiels « troubles à l’ordre publique » avant qu’ils ne se produisent. Le tout piloté par Engie pour la modique somme de 1,5 million d’euros.

Rien de nouveau sous le soleil me direz-vous. Plus d’investissement dans la surveillance, tant dans la rue qu’en ligne, moins dans les services sociaux. Inquiétude évidente face à la protection (ce qu’il en reste) des données personnelles, etc. La nouveauté vient de ces fameux « algorithmes prédictifs, » qui loin de prédire le future ont une fâcheuse tendance à répliquer les travers du passé.

Alors que leurs implémentation en Europe est récente (à ma connaissance), cela fait déjà plusieurs années que ce type de logiciels est utilisé par de nombreux départements de police aux États-Unis. Au-delà du problème même de l’emploi de ce type de technologie à un usage répressif, la pratique a révélé que ces logiciels intensifie la répression de communautés déjà ciblées de façon disproportionnée par la police, tel que les personnes racisées, sous couvert d’une « impartialité numérique. » [2]

Il existe deux grandes catégories...